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SpaceX : le Starship passe l’examen de sécurité de la FAA

Le Starship est prêt à voler, et les dernières questions de sécurité sur l’accident d’avril semblent désormais résolues. Mais SpaceX attend encore et toujours la fin d’une enquête environnementale qui pourrait encore durer plusieurs mois.

Le Starship vient de surmonter l’un des principaux obstacles qui l’empêchent de décoller à nouveau. L’immense fusée de SpaceX, qui a décollé pour la première fois le 20 avril dernier avant d’être détruite suite à une perte de contrôle, a enfin passé l’examen de sécurité de la FAA.

Cela signifie que d’après le gendarme américain de l’aéronautique qui doit lui délivrer sa licence de vol, le lancement du Starship ne pose plus de risque pour l’infrastructure et la santé des personnes.

Pas de risque de sécurité

Cette annonce fait suite à la clôture d’une première enquête de l’agence qui devait faire la lumière sur les dysfonctionnements du véhicule. SpaceX la FAA avait notamment convenu que les « systèmes et composants critiques pour la sécurité » devaient faire l’objet de tests supplémentaires.

Cela concernait notamment l’Autonomous Flight Safety System et le Flight Termination System. Ces deux systèmes permettent respectivement de diagnostiquer le Starship en temps réel pour identifier d’éventuels problèmes, et de le faire exploser en cas de pépin pour limiter les dégâts liés à la chute. Lors du vol inaugural, le FTS avait été déclenché avec une latence inacceptable de 30 secondes, ce qui constituait un risque de sécurité majeur.

Ce premier volet a officiellement été conclu en septembre. Il ne restait plus qu’à certifier les nouvelles versions de ces systèmes; ce processus est enfin terminé. Il s’agit sans doute d’une vraie bouffée d’air frais pour Elon Musk et ses troupes. Mais si SpaceX commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel, l’entreprise n’est pas tout à fait au bout de ses peines pour autant.

L’enquête environnementale toujours en cours

En effet, il reste encore une dernière épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête du Starship : la fameuse enquête sur son impact environnemental. « La FAA continue de travailler sur son examen environnemental », a indiqué l’agence à Space.com. « La FAA consulte encore l’U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) pour mettre à jour son évaluation biologique, en vertu de le la Loi sur les Espèces en Danger de disparition ».

Ce processus avait déjà duré de longs mois pour le premier tir du Starship. Et il continue de mettre des bâtons dans les roues à SpaceX avant le deuxième lancement. Il se heurte même à des obstacles supplémentaires. Pour rappel, une coalition d’activistes environnementaux avait notamment lancé une action en justice contre la FAA. Elle lui reprochait de ne pas avoir évalué correctement les dégâts écologiques provoqués par cette immense fusée (voir notre article).

Le système de déluge en ligne de mire ?

La FAA reste généralement très discrète sur l’avancement du processus. Il est donc assez difficile de savoir exactement ce qui coince dans cette nouvelle enquête. Mais selon Jeff Foust de SpaceNews, le principal point de friction se situe désormais au niveau du système de déluge.

Comme son nom l’indique, son objectif est de projeter d’immenses gerbes d’eau autour des moteurs pendant le décollage. Cela permet d’amortir l’impact des ondes sonores surpuissantes (près de 200 dB) produites pendant la mise à feu, et par extension, de limiter les dégâts au niveau du pas de tir. Ce dernier avait été presque entièrement pulvérisé lors du premier lancement, et SpaceX n’avait donc pas d’autre choix que d’installer ces canons à eau.

Le document sur lequel s’appuie SpaceNews ne précise pas ce qui pose problème avec ce système de déluge. Les réserves de l’USFWS concernent probablement le volume d’eau utilisé, à savoir environ 1,3 million de litres par lancement. Mais impossible d’en avoir le cœur net pour le moment.

Verdict final avant mars 2024

On sait cependant que la FAA dispose de 135 jours pour amender son verdict, à partir du 19 octobre. Cela signifie que SpaceX sera fixé au plus tard le 3 mars 2024. Au grand dam d’Elon Musk qui souhaite procéder à un maximum de lancements pour accélérer le processus de développement. Heureusement pour lui, la FAA s’attend à ce que l’affaire soit conclue avant cette date butoir.

C’est évidemment une échéance que l’entreprise attend avec beaucoup d’impatience, mais aussi avec une certaine appréhension. En effet, un verdict négatif imposerait à SpaceX de modifier ses plans une nouvelle fois, avec de nouveaux retards à la clé.

Si les conclusions de la FAA vont dans le sens de SpaceX, en revanche, l’entreprise pourra enfin recevoir la licence de vol tant attendue. Il s’agit en effet du dernier obstacle réglementaire au prochain lancement du Starship, qui est considéré comme prêt depuis début septembre. In conviendra donc de garder un œil sur l’évolution de cette enquête environnementale qui pourrait enfin débloquer la situation… ou paralyser SpaceX encore davantage.

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Source : Space.com

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