“Je n’ai pas fait ça”, Nicolas Cage parle de son apparition dans The Flash

En juin dernier, The Flash s’est rapidement imposé comme un échec pour DC et Warner Bros. Annoncé comme l’apothéose d’une saga débutée dix ans plus tôt, le métrage d’Andy Muschietti est loin d’avoir fait l’unanimité. Ce ne sont pas les nombreuses références aux précédents films du DCEU et plus largement à tous les métrages estampillés DC Comics qui l’auront sauvé du naufrage. Parmi ces apparitions, une a particulièrement fait parler d’elle. S’il n’a officiellement jamais incarné Superman au cinéma, Nicolas Cage était, dans les années 90, promis à une apparition dans la peau du fils de Krypton. Superman Lives est le projet abandonné de Tim Burton, qui après ces deux Batman, se voyait déjà explorer l’univers des super-héros un peu plus longtemps.

Projet avorté et spolié

Alors que le tournage devait débuter, et que des essayages avaient eu lieu, Warner Bros abandonnera finalement le projet pour raisons financières. Depuis, Superman Lives est régulièrement cité parmi ces films de super-héros maudits, qui avait pourtant un certain potentiel. Espérant faire honneur au travail de Tim Burton, qui y avait consacré une année de sa vie, le réalisateur Andy Muschietti faisait en 2023 le choix de citer directement cette itération. Au travers d’une séquence au sein du multivers, le public avait pu découvrir un Nicolas Cage rajeuni dans le costume imaginé à l’époque.

Néanmoins, Burton n’a pas apprécié cette démarche. Il se disait face au British Film Institute “plutôt révolté”. Lors de l’interview, il avait pointé du doigt une utilisation de l’IA pour s’approprier sa création. Dans le même temps, il n’avait pas été tendre avec le retour de son Batman campé par Michael Keaton. En pleine campagne promotionnelle pour son prochain film, Dream Scenario, Nicolas Cage s’est enfin exprimé sur la question.

Il indique : “D’abord et avant tout, j’étais sur le plateau”, écartant ainsi l’hypothèse d’une doublure numérique créée à partir d’images d’archives. “Ce que j’étais censé faire, c’était littéralement me tenir dans une dimension alternative et être témoin de la destruction de l’univers. Kal-El devait se tenir face à la fin d’un monde. Je n’avais pas de dialogue, je devais transmettre mes émotions à travers mes yeux. C’est ce que j’ai fait. J’étais sur le plateau, peut-être trois heures”. 

“Je n’ai pas fait ça” 

Finalement, sans doute pendant les nombreuses réécritures du métrage aux allures de catastrophe industrielle, cette scène aura été largement modifiée. Nicolas Cage est apparu combattant une araignée, au moment de la collision des différents univers. “Je n’ai rien fait de tout ça, je ne sais pas ce qu’il s’est passé là-bas… Mais je comprends où Tim veut en venir. Je sais ce qu’il veut dire. Je serais très mécontent si les gens prenaient mon art…” 

Si l’usage de l’intelligence artificielle pour créer une telle séquence n’est pas confirmée, l’affaire donne du grain à moudre aux détracteurs de ces technologies. Face aux immenses progrès des outils reposant sur le “machine-learning”, des inquiétudes émergent. Elles sont d’ailleurs au cœur de la démarche des acteurs en grève, qui craignent de voir leurs doublures numériques utilisées sans leur consentement. Récemment, des figurants de la série WandaVision confiaient avoir été scanné de la tête au pied par Disney pour être incorporés dans une foule. Ils expliquaient n’avoir depuis aucun contrôle sur la manière dont leur image pourrait être mise à profit.

“C’était en CGI pour qu’ils puissent me rajeunir. Je partage le même avis que Tim, l’IA est un cauchemar. C’est inhumain. On ne fait pas plus inhumain que l’intelligence artificielle”.

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