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Vulcan Centaur : la nouvelle fusée d’ULA prendra son envol à Noël

Un des grands noms de l’aérospatiale américaine va tenter d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire pendant la période des fêtes.

Cette semaine, United Launch Alliance (ULA) a enfin annoncé une date précise pour l’échéance la plus importante de son calendrier : si tout se passe comme prévu, sa nouvelle fusée Vulcan Centaur aura droit à son baptême de l’air le entre le 24 et le 26 décembre prochain.

Vulcan Centaur, c’est un lanceur de nouvelle génération qui doit assurer la succession des fusées Atlas V et Delta IV. Ces deux engins ont fait les beaux jours d’ULA grâce à leur fiabilité exceptionnelle, mais après vingt ans de bons et loyaux services, la firme veut désormais passer à la vitesse supérieure avec un engin conforme aux tout derniers standards de l’aérospatiale moderne.

Un lanceur methalox de nouvelle génération

La principale évolution se situe au niveau de la propulsion. Les moteurs hydrolox des engins précédents, qui fonctionnent avec un mélange d’hydrogène et d’oxygène liquide, ont été remplacés par les nouveaux moteurs BE-4 de Blue Origin. Cette fois, il s’agit de moteurs methalox, où l’hydrogène est remplacé par du méthane.

C’est une technologie de propulsion très prisée en ce moment, et la majorité des grands acteurs de l’aérospatiale — y compris SpaceX avec ses Raptors — sont en train de l’adopter.

Le méthane a l’avantage d’être peu cher, facile à produire, assez intéressant dans le contexte écologique actuel par rapport aux vieux moteurs au kérosène (kerolox). Elle est donc très bien adaptée aux lanceurs réutilisables de nouvelle génération. Ils sont aussi faciles à entretenir (la combustion du méthane ne laisse aucun résidu de carbone solide dans le moteur), sans faire trop de sacrifices en termes de performance brute.

Une fusée du même calibre que le Falcon 9

Cette motorisation permettra d’alimenter une fusée de calibre moyen à lourd, de la même catégorie que le Falcon 9 de SpaceX. Dans sa configuration la plus puissante (avec six solid rocket boosters), elle pourra déployer un peu plus de 27 tonnes en orbite terrestre basse. C’est nettement plus que les autres fusées d’ULA ; la variante la plus lourde d’Atlas V devait se contenter de 18,5 tonnes.

Vulcan Centaur jouera donc dans la même cour que la fusée star de SpaceX (25 tonnes en orbite basse) en termes de masse. Par contre, le carénage de l’étage supérieur peut contenir un volume plus important que celui de Falcon 9, ce qui permet d’emporter des engins plus grands.

Vulcan Centaur est aussi partiellement réutilisable. Mais à ce niveau, c’est toujours SpaceX qui fait office de référence ; sur l’engin d’ULA, seul le bloc moteur sera récupéré, alors que tout l’étage inférieur du Falcon 9 peut se reposer sur Terre.

Une première mission très ambitieuse vers la Lune

Ce bel engin aurait déjà dû décoller il y a quelque temps, mais le développement a été retardé par les difficultés de Blue Origin. L’entreprise a eu du mal à finaliser son moteur BE-4, dont un prototype a encore explosé il y a quelques mois. Mais l’annonce d’ULA suggère que cette pièce cruciale du puzzle est désormais fin prête.

Vulcan Centaur décollera donc à la fin du mois de décembre. Et apparemment, les ingénieurs d’ULA sont extrêmement confiants ; il ne s’agit pas seulement d’un test, mais d’une vraie mission en bonne et due forme qui ira déployer un engin sur la Lune, à savoir l’alunisseur Peregrine développé par l’entreprise Astrobotic ! Une initiative qui pourrait sembler déraisonnable et prétentieuse, mais qui est justifiée par les états de services impeccables d’ULA.

Nous vous donnons donc rendez-vous à Noël pour assister au début de cette nouvelle ère pour le roc de l’industrie américaine.

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Source : CNBC

3 commentaires
  1. Vous donnez tous les détails techniques sur cette fusée. Ok Mais rien sur la nationalité de cette société et encore moins sur l’endroit du pas de tir a partir duquel elle sera tirée
    Le journalisme a des fondamentaux !

  2. Depuis quand la combustion de méthane ne produit-elle aucun résidu de carbone ? Le CO2 issu de la réaction est quand même le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique.
    Au contraire, la combustion de l’hydrogène utilisé dans la version précédente n’en produit pas. Où est le progrès ?

  3. Un grand nom de l’aérospatiale européenne ? ULA est une entreprise américaine !
    Le méthane produit du CO2, contrairement à ce que vous affirmez, et contrairement à l’hydrogène.
    Ça manque d’investigation, tout ça.

Les commentaires sont fermés.

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