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La neige du futur pourrait être plus blanche et plus propre

Une neige plus blanche et plus propre d’ici la fin du siècle, c’est ce que prévoit une récente étude publiée dans la revue Nature ! La raison ? La réduction des taux de pollution au carbone noir.

Cette neige plus blanche et plus propre pourrait avoir des implications sur le taux de fonte des neiges et l’absorption de la chaleur solaire. Des chercheurs du Pacific Northwest National Laboratory du Département de l’Énergie des États-Unis ont étudié divers facteurs affectant les couches de neige, comme la température mondiale croissante et la pollution, dans les montagnes de l’Ouest des États-Unis et du plateau tibétain de 2015 à 2100.

L’importance de la neige propre

L’étude a modélisé les tendances de la couche de neige pour deux scénarios d’émissions différents. Dans une hypothèse pessimiste où la consommation de combustibles fossiles n’est pas réduite, la perte de couche de neige pourrait augmenter jusqu’à 58 % par rapport aux niveaux actuels. La neige plus propre pourrait cependant réduire ce taux de perte d’environ 8 %.

Dans les deux scénarios, la pollution particulaire connue sous le nom de carbone noir devrait diminuer. Ce type de pollution provient souvent de sources d’énergie à base de combustibles fossiles, comme les moteurs à essence et les centrales électriques au charbon. Selon Dalei Hao, auteur de l’étude, « la neige n’est pas juste de la neige. Il y a de la neige propre et de la neige sale, et leur réaction à la lumière du soleil est très différente ». La neige plus propre est donc plus réfléchissante, ce qui pourrait aider à réguler les températures et à maintenir la couche de neige plus longtemps pendant l’hiver.

La propreté de la neige a également des implications pour le ravitaillement en eau potable. Des particules de pollution se déposent sur la couche de neige, la rendant plus foncée et accélérant ainsi sa fonte. Une neige plus blanche et plus propre renverrait la lumière du soleil dans l’espace, contribuant au maintien des réserves d’eau en aval.

La modélisation de la fonte des neiges demeure toutefois une entreprise complexe. D’autres facteurs comme la forme des flocons de neige et la présence d’algues sur la neige peuvent également influencer le taux global de fonte. De plus, alors que la pollution de l’air s’améliore globalement, la pollution due à la fumée des incendies de forêt est en augmentation, un phénomène exacerbé par la crise climatique. Les auteurs de l’étude notent que de futures recherches sont nécessaires pour mieux comprendre ces variables et leur impact potentiel sur la fonte des neiges.

Ruby Leung, scientifique et auteur de l’étude, a souligné l’importance de prendre en compte à la fois les effets du réchauffement et de la neige sale lors de la projection des changements futurs. « Déterminer l’influence la plus dominante est la clé pour déterminer le sort de la couche de neige à l’avenir », a-t-elle assuré.

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Source : Nature

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