Il n’y a encore pas si longtemps, on apprenait au bout d’un an et demi d’efforts que Microsoft allait enfin racheter Activision Blizzard dans une transaction de 69 milliards de dollars. Alors que cette décision n’a pas encore eu d’impact sur les joueurs, ceux sur les employés commencent à se faire ressentir. Dans une note envoyée aux équipes d’Xbox, Phil Spencer explique que la branche gaming de Microsoft va connaitre une immense réorganisation et qu’il y aura des conséquences collatérales, comme Bethesda.
Bethesda dans une situation délicate
Dans son mail, le patron d’Xbox explique qu’au vu de la taille de l’entreprise, de ses résultats au global et de ses ambitions, un changement dans l’organigramme et l’affectation des studios s’impose. Matt Booty, que l’on connait bien pour être le responsable des Xbox Game Studios, devient désormais le président des contenus de jeu et des studios. Cela affecte directement Bethesda, qui garde son statut de demie indépendance, mais qui devra aussi répondre à Matt Booty. Phil Spencer déclare :
“ZeniMax continuera à fonctionner comme une entité à intégration limitée dirigée par Jamie Leder, président et directeur général, qui rendra compte à Matt. Tous les studios de développement ZeniMax et les équipes de ZeniMax Central Services continueront de relever de Jamie afin de maintenir et d’optimiser les cycles actuels de développement et de production de contenu. Par ailleurs, afin d’approfondir notre partenariat et d’accélérer l’apprentissage mutuel, un certain nombre de dirigeants de ZeniMax rendront compte aux dirigeants de Microsoft avec lesquels leur travail est le plus étroitement aligné.”
Cette nouvelle intervient juste après le dernier rapport financier de l’entreprise, on se doute donc qu’il a également été motivé par des questions pécunières. Il faut dire que l’année 2023 a été plus que mitigée pour Bethesda. Après l’échec complet de Redfall, malgré son potentiel, Starfield a remonté la barre mais n’a pas su s’imposer autant qu’il l’aurait fallu pour un jeu en développement depuis autant d’année, et avec une envergure aussi colossale. On comprend donc que la réorganisation est nécessaire.
Quel avenir pour Activision ?
Dans cette note, Phil Spencer ne parle presque pas du rachat d’Activision, qui bouleversera pourtant beaucoup de choses. Si son PDG Bobby Kotick est pour le moment encore en place, il ne tardera pas à partir. Au vu de l’histoire controversée du studio, il y a fort à parier que Microsoft voudra reprendre son contrôle afin d’éviter tout nouveau débordement. On savait également depuis le début qu’Activision Blizzard ne bénéficierait pas du même traitement indépendant que Bethesda. Dans la note, le patron explique :
“Ces deux dernières semaines ont été très mouvementées depuis que nous avons conclu notre accord avec ABK, une acquisition qui aura un impact important sur notre succès actuel et futur. Depuis, je suis en tournée et je rends visite aux équipes. J’ai été impressionné par l’ambition des jeux qu’elles réalisent, par l’étendue de leur talent et par leur enthousiasme à l’idée de faire partie d’une société Microsoft dont la culture créative est en phase avec la leur.“
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