Halloween ne fera pas peur qu’aux enfants cette année. Après les livres, les semi-conducteurs et plus généralement les produits d’alimentation générale, c’est aux sucreries de voir leurs prix augmenter. Dans une étude récemment publiée par l’UFC-Que choisir, on découvre que les bonbons ont connu une véritable flambée des prix cette année. Entre octobre 2022 et octobre 2023, l’association de défense des consommateurs et consommatrices a étudié plus de 6 500 références de produits auprès des grandes surfaces alimentaires. Le résultat est sans appel : les bonbons ont subi une hausse importante, à hauteur de 21% sur un an.
Des prix à faire peur
En analysant les prix de plusieurs milliers de produits, l’UFC constate que “des hausses largement supérieures à celles du rayon alimentaire ont été observées chez les produits phares du confiseur Haribo, mais également pour les Têtes brûlées du Français Verquin, et dans une moindre mesure les produits de ses concurrents Chupa Chups, Carambar, M&M’s ou Kinder“.
Si l’inflation a provoqué une hausse massive des prix de l’alimentaire, l’augmentation des confiseries dépasse de loin le reste du marché. À titre de comparaison, les chips n’ont pris “que” 15%, tandis que le chocolat et les sodas ont respectivement subi une hausse de 12% et 9%. En cause se défend la marque Haribo, le prix du sucre et des matières premières, qui a explosé depuis le début de l’année. “Nos coûts en sucre et en amidon ont été multipliés par deux, il était donc nécessaire de procéder à des hausses tarifaires“, reconnaît la responsable marketing de Haribo, Virginie Le Roch.
Cette hausse des matières première a été compensée tant bien que mal par l’entreprise. Tandis que Haribo assure avoir encaissé un tiers du surcoût total en rognant sur ses marges et sa rentabilité, les deux tiers restants se retrouvent sur la facture finale.
Les fabricants se sucrent-ils sur l’inflation ?
L’inflation sur le sucre est bien réelle. Cette année, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déjà signalé une hausse historique des prix sur la matière première, la plus haute jamais constatée depuis 13 ans. Les causes de cette crise économique sont multiples, mais la destruction des récoltes en Thaïlande par le phénomène climatique El Niño ont accéléré les choses.
Reste à voir si cette hausse des prix dissuadera les Français de céder à l’appel des friandises pour le soir du 31 octobre. L’année dernière, le pays avait enregistré une consommation record de bonbons, avec une dépense totale de 112 millions d’euros de confiseries. De quoi faire le bonheur des plus jeunes, et des dentistes.
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