L’intrigue de ce nouvel album d’Astérix se déroule autour d’un personnage inédit, Tulius Vicévertus, qui a été chargé par l’empereur Jules César de remonter le moral aux troupes romaines près du fameux village d’irréductibles Gaulois. Sa méthode, inspirée d’un philosophe grec selon Fabcaro, vise à instaurer un climat propice au développement personnel, centré sur la bienveillance, un régime végétarien et la méditation. Cette école de pensée engendre évidemment des divisions au sein du village gaulois, avec des partisans tels que Bonnemine, la femme du chef du village, et des détracteurs comme Astérix.
Pensée positive pour les Romains
« L’Iris blanc est le nom d’une nouvelle école de pensée positive, venue de Rome qui commence à se propager dans les grandes villes, de Rome à Lutèce », explique le scénariste. « César décide que cette méthode peut avoir un effet bénéfique sur les camps romains autour du célèbre village gaulois. Mais les préceptes de cette école exercent aussi une influence sur les villageois qui croisent son chemin… ».
Fabcaro s’est inspiré de l’écrivain brésilien Paulo Coelho pour les aphorismes de Vicévertus, du genre « Celui qui sait profiter du moment, c’est lui l’homme avisé » ou « Chaque chemin est le bon puisqu’il mène quelque part ». L’artiste Didier Conrad, qui a succédé à Uderzo comme dessinateur de la série depuis 2013, a décidé de représenter Vicévertus comme un homme mûr aux cheveux blancs mi-longs, après avoir considéré un personnage plus jeune.
Malgré la disparition de ses deux créateurs originels, René Goscinny en 1977 et Albert Uderzo en 2020, chaque nouvel album d’Astérix reste un événement majeur dans le monde de la librairie. Les éditions Albert René, qui détiennent les droits de la série, sont l’une des maisons les plus rentables du groupe Hachette Livre, actuellement en passe d’être racheté par Vivendi, sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré.
Isabelle Magnac, la directrice générale d’Hachette Illustré, a souligné l’excellente santé de la franchise en notant le record de fréquentation du parc Astérix en 2022, avec plus de 2,8 millions de visiteurs.
Fabcaro, qui a reçu les éloges des ayants droit Anne Goscinny et Sylvie Uderzo, a indiqué qu’il était « juste là en intérim » mais qu’il était prêt à continuer l’aventure si l’occasion se présentait. Jean-Yves Ferri, le scénariste précédent, a pris une pause pour se consacrer à d’autres projets, laissant ainsi la place à Fabcaro.
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Très bon choix que d’aller chercher Fabcaro. La BD Asterix outre le premier plan de bande dessinée accessible aux plus jeunes avec des charadesign et des gags sympas à toujours eu ce second plan plus politique, plus societal c’est un bon baromètre et finalement une trace historique lisible et assez réaliste de l’état de la France et de l’Europe.
Owi, une satire de tous ces novlangueurs en costard étriqué et de leur bienveillance de merde, trop fort !