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Voilà à quoi ressemble la France du jeu vidéo en 2023

Les Français jouent de plus en plus aux jeux vidéo, un loisir qui concerne toutes les classes d’âge qui s’impose de plus en plus en tant que vecteur de lien social.

À quelques jours de la Paris Games Week, le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs révèle les conclusions de son étude annuelle, intitulée « Les Français et le Jeu Vidéo ». Voici ce qu’il faut retenir de cette enquête qui illustre l’impact de plus en plus important de ce divertissement sur la vie des Français.

La première information qui ressort de cette étude menée par Médiamétrie, c’est que nos concitoyens n’ont jamais été aussi friands de jeux vidéo. Le nombre de joueurs atteint désormais 39,1 millions dans l’Hexagone. C’est deux millions de plus qu’en 2022, et selon les chiffres de Médiamétrie, cela représente 72 % des Français âgés de 10 à 80 ans. Plus de la moitié d’entre eux (54 %) joue même régulièrement, soit au moins une fois par semaine. 

La répartition de l’âge de ces joueurs est également intéressante. Alors que le jeu vidéo a longtemps été considéré comme un loisir puéril par ses détracteurs, les adultes représentent une grande part des joueurs en 2023. 86 % d’entre eux sont âgés de 18 ans ou plus, contre seulement 16 % pour la tranche 10-17 ans.

C’est tout de même parmi les enfants que les jeux vidéo sont les plus populaires ; 93 % des 10-17 ans y jouent au moins occasionnellement, contre 69 % des adultes. De plus en plus souvent, il s’agit aussi d’un loisir qui se partage d’une génération à l’autre. 69 % des parents déclarent jouer au moins occasionnellement aux jeux vidéo avec leurs enfants, soit 6 % de plus qu’en 2022.

© Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisir / Médiamétrie

Ces mêmes parents, en revanche, ne sont pas tous aussi attentifs à la pratique du jeu vidéo par leurs enfants. 27 % sont très stricts, et contrôlent les jeux auxquels leur progéniture a accès. 34 %, en revanche se contentent d’en déconseiller certains, et 32 % laissent leurs enfants jouer aux jeux qu’ils souhaitent sans supervision.

De l’autre côté du spectre, on constate aussi que ce médium devient de plus en plus populaire parmi les seniors : 47 % des 65 ans et plus pratiquent le jeu vidéo aujourd’hui ! 27 % d’entre eux y jouent tous les jours ou presque, le plus souvent sur smartphone ou sur ordinateur.

Plus de la moitié des Français jouent sur mobile

Ces chiffres reflètent la croissance de la catégorie des joueurs occasionnels, notamment sur smartphone. 53 % des joueurs utilisent leur téléphone portable pour jouer, ce qui en fait le deuxième support le plus populaire. Pour l’anecdote, il s’agit surtout de smartphones grand public ; seuls 5 % des joueurs interrogés sont propriétaires d’un smartphone gaming spécialisé, comme l’Asus ROG Phone 6.

En première position, on retrouve les consoles, qui divertissent 57 % des joueurs. 48 % des gamers possèdent une console de salon, et 24 % ont une console portable comme la Nintendo Switch. Derrière les consoles et les mobiles, le PC reste la plateforme de prédilection pour 40 % du public.

© Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisir / Médiamétrie

Ce qui est plus étonnant c’est le nombre de personnes qui passent par des supports qui ne sont traditionnellement pas associés aux jeux vidéo. 14 % des joueurs jouent directement via leur box internet, tandis que 12 % utilisent une Smart TV pour jouer sur des plateformes comme Netflix.

Médiamétrie a aussi interrogé les Français sur leurs types de jeux préférés. Sans surprise, ce sont les jeux casual et mobiles qui remportent la palme ; ils séduisent 34 % du public. Le podium est complété par les jeux de rôle et d’aventure (28 %) et de plateforme (27 %). Juste derrière, on retrouve les jeux de sport, de stratégie et de course automobile (26 %). Dans le ventre du classement, on trouve les MMO (21 %) et les FPS (20 %). Ce sont les jeux de combat (16 %) et de musique/danse (12 %) qui ferment la marche.

Jouer pour s’amuser, pour s’évader, pour progresser…

L’étude s’est aussi intéressée aux motivations des joueurs. Étonnamment, seulement 93 % des joueurs considèrent que les jeux vidéo permettent de se divertir. 84 % estiment qu’ils permettent de s’évader, de sortir de son quotidien.

Pour d’autres, c’est aussi une façon de titiller sa fibre compétitive. 59 % des personnes interrogées y voient aussi une manière de « s’entraîner à une activité pour progresser, avancer, apprendre et devenir meilleur ». 50 % estiment que c’est une bonne manière de participer à une activité qui comporte un enjeu, un challenge.

…et pour faire des rencontres

L’étude confirme aussi une autre tendance globale : le jeu vidéo est désormais une activité sociale et communautaire, bien loin des stéréotypes qui l’attribuent à une population d’ermites. Pour 69 % des sondés, c’est une bonne manière de passer un moment convivial avec d’autres personnes. Plus de 60 % des joueurs jouent régulièrement à plusieurs, que ce soit en ligne ou en local.

Plus de 30 % des joueurs déclarent aussi que le jeu vidéo les a aidés à se faire des amis, et ont le sentiment d’appartenir à une communauté. 33 % des sondés citent le fait d’appartenir à un groupe ou une communauté parmi leurs principales motivations.

© Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisir / Médiamétrie

Et la grande majorité de ces personnes ont une image extrêmement positive de leurs communautés respectives. 89 % la considèrent comme bienveillante et accueillante, et 80 % indiquent qu’elle leur a permis de se faire des amis qu’ils n’auraient pas connus autrement.

De plus, 82 % estiment que ce sentiment va au-delà de l’univers du jeu vidéo, et qu’elle rassemble ses membres autour d’autres intérêts communs. Cette tendance est confirmée par un autre chiffre : 55 % de ces joueurs disent avoir déjà rencontré des membres de leur communauté en personne.

Les formats physiques ont toujours la cote

Un autre élément marquant de l’étude concerne le comportement d’achat des joueurs. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux (53 %) préfère acheter des jeux en magasin. Et surtout, 72 % préfèrent toujours les supports physiques, comme les disques ou les cartouches. Et ce chiffre a augmenté depuis l’année dernière (+3 % par rapport à 2022).

Cette tendance pourrait sembler paradoxale, à notre époque où tous les jeux sans exception sont distribués au format dématérialisé. Mais elle s’explique en fait assez facilement. Le facteur le plus important, c’est le plaisir de pouvoir en faire la collection ; 47 % des joueurs sont très attachés à ce que l’étude décrit comme « le plaisir de l’objet ».

L’autre point important, c’est que les formats physiques facilitent les transactions. 44 % des joueurs préfèrent acheter un bon vieux disque pour pouvoir le revendre par la suite, ou pour le prêter à des amis. 41 % préfèrent aussi avoir un jeu physique à offrir pour une occasion particulière, comme un anniversaire.

Il y a aussi une catégorie de joueurs pour qui l’intérêt est surtout pratique. Certains joueurs regrettent de ne pas avoir assez de stockage disponible sur leur console (22 %), tandis que d’autres n’ont pas accès à une connexion suffisamment stable pour les télécharger confortablement (14 %).

Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’étude complète à cette adresse (via le site de l’Agence Française pour le Jeu Vidéo).

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1 commentaire
  1. Le jeu vidéo, un “vecteur de lien social” avec des gens qui, à longueur de temps, sont plantés seuls devant leurs écrans ?

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