La pratique était légale, mais très décriée. Sur son site internet et son application mobile, la SNCF proposait depuis longtemps aux acheteurs et aux acheteuses de bénéficier de “réductions” via l’intermédiaire d’un cashback dispensé par un partenaire privé.
Sur le papier, l’offre était avantageuse : après un achat de billet, les clients se voyaient proposer de convertir un pourcentage de leurs dépenses sous forme de cashback, utilisable par la suite chez un partenaire commercial. Derrière le dispositif, une entreprise privée WebLoyalty, et un abonnement obligatoire pour en profiter, qui nécessite de passer à la caisse chaque mois, à hauteur de 18€ mensuels. Dans une information BFMTV confirmée par SNCF Connect, on apprend que le partenariat vient de prendre fin.
“Bien que ce service soit utilisé par une partie de nos clients depuis plusieurs années, nous avons décidé d’engager la fin de notre collaboration avec WebLoyalty”
Sur le site de la SNCF, la fenêtre popup renvoyait vers un site tiers à l’offre commerciale distincte, soumise à un abonnement, tout en mettant l’accent sur le “remboursement” en cashback. L’année dernière déjà, le député Renaissance Philippe Latombe avait interpellé le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur cette pratique, “qui pourrait s’apparenter à de l’hameçonnage”.
Non, sérieux @SNCFConnect vous affichez ça sur votre page ? oulàlà pic.twitter.com/h4mTNkGinD
— François MOCQ – F1GYT – framboise314 🌈 (@framboise314) March 22, 2022
De son côté, la SNCF persiste et signe : “Le cashback est une pratique légale et encadrée par la loi, très courante pour un e-commerçant et bien connue par les consommateurs“. Face à la controverse et aux nombreuses plaintes, le groupe ferroviaire a toujours assumé son partenariat, qui représente une source de revenus non négligeable.
Après une première demande officielle cet été, la décision de la SNCF penche finalement en faveur des usagers, qui vont être débarrassés de cette offre de cashback automatique, et tant décriée.
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