En 2021, après une absence forcée dans les salles obscures, Marvel revient sur le devant de la scène avec Wandavision. Le lancement de Disney+ en 2019 offre à la licence l’opportunité de voguer sur de nouveaux océans. La firme au logo écarlate voit en la plateforme une opportunité d’élargir son champ d’action, elle qui est devenue incontournable sur le grand écran. Toujours sous l’impulsion de Kevin Feige, le MCU explore le format télévisuel et le public semble conquis. La production de Jac Shaeffer est un succès critique et public, sa direction artistique et sa narration sont saluées par les néophytes autant que par les aficionados. Beaucoup de spectateurs voient en ce nouveau médium une chance pour la saga de se réinventer. Si Falcon et le Soldat de l’Hiver signera le retour à des enjeux et schémas plus traditionnels, Loki débarque quelques mois plus tard avec la ferme intention de lorgner plus largement du côté de la science-fiction.
À la fin de l’année 2021, l’univers Marvel sur le petit écran suscite un vif engouement alors qu’au cinéma, les productions estampillées peinent à retrouver leur public. Depuis ce lancement en fanfare, la licence a multiplié les productions du genre, consacrées tantôt à des personnages historiques et des petits nouveaux. Plus d’une cinquantaine d’heures de contenus en seulement deux ans, le rythme est effréné. Mais voilà, si les premières productions ont été pour le moins appréciées, les choses se compliquent à mesure que le catalogue devient plus consistant. Miss Marvel, She-Hulk et plus récemment Secret Invasion, la Maison des Idées enchaînent les déconvenues. Tant et si bien que déjà un sentiment de lassitude se faire ressentir chez les spectateurs.
La série portée par Samuel L. Jackson, réalisait un lancement en demi-teinte, venant se positionner juste devant les chiffres déjà décevants de Miss Marvel. Alors que de nombreuses autres productions sont promises à une sortie prochaine, l’heure est à la remise en question pour Marvel. C’est du moins ce qui ressort d’un article publié par The Hollywood Reporter ce mercredi 12 octobre. Le média américain explique que la production de Daredevil : Born Again, pourtant un événement majeur pour Marvel, a été arrêtée net. Le projet va faire l’objet d’une réécriture complète, avec de nouveaux créateurs aux manettes. Plus largement, la firme réévaluerait l’ensemble de ses productions. Et si Marvel ne savait pas faire de la télé ?
Mini-séries ou longs films ?
À son arrivée dans le panorama culturel, Netflix a bouleversé les habitudes de ses utilisateurs autant que les formats. En rendant disponible l’intégralité d’une saison au lancement, le géant américain a donné naissance à un nouveau phénomène qui n’a pas tardé à faire sa place dans notre vocabulaire. Le binge-watching modifie le rapport qu’entretiennent les spectateurs avec une série. En lieu et place d’un rendez-vous hebdomadaire, qui pouvait s’étendre sur plusieurs mois, ce sont désormais quelques séances de visionnage qui suffisent à explorer un univers et découvrir de nouveaux personnages. Les salves sont d’ailleurs réduites, une dizaine d’épisodes contre environ vingt au début des années 2000.
L’empreinte de Game of Thrones, qui compte parmi les premières séries à avoir misé sur un format resserré, se faire ressentir encore aujourd’hui. Ce qui était exceptionnel est devenu la norme. La narration s’est d’ailleurs adaptée à ces nouveaux modes de consommation. Les feuilletons, chaque épisode évoluant autour d’une thématique particulière ou un thème, ont disparu au profit de narrations plus longues et morcelées comme des films que l’on aurait découpés en plusieurs parties.
Dans le cas de Marvel, ce tronçonnage est d’ailleurs assez visible. Les deux premiers épisodes servent souvent de face d’introduction alors que c’est dans le cinquième que s’opère la bascule, et ce, peu importe la durée de la série. Le ou les chapitres qui suivent servent ensuite à la résolution du conflit, lorsque les certitudes du personnage ont été mises en branle par un retour dans le passé, un voyage dans un univers parallèle ou une rencontre avec un nouvel antagoniste ou allié.
Disney aurait d’ailleurs identifié ce choix de format comme l’une des composantes de ses récents échecs, selon The Hollywood Reporter. Une source proche du dossier confie que l’entreprise ambitionnerait de s’écarter de ce format mini-séries pour faire évoluer ses protagonistes sur la durée. Loki est pour l’heure la seule série à avoir profité d’une seconde salve d’épisodes. C’est aussi celle qui a réalisé le meilleur lancement en 2021, et cette seconde saison semble confirmer cet intérêt du public.
Problèmes en coulisses
Si Disney s’apprête à revoir son approche du divertissement télévisuel dans la forme et le fond, il s’agira aussi pour l’entreprise de repenser intégralement son mode de fonctionnement en interne. En effet, Disney+ ne fait finalement office que de plateforme d’accueil pour les productions développées sous l’égide de Marvel et par Marvel. Là où ses concurrentes ont la main sur chaque étape de la fabrication, Mickey se contente d’observer de loin. Plusieurs collaborateurs, qui ont tenu à garder l’anonymat, se plaignent d’un déficit de vision globale sur les productions et un chaos créatif. Certains déplorent aussi le fait que chaque production soit une commande, qui doit répondre aux ambitions de Marvel pour l’avenir. Concrètement, les séries sont pensées pour préparer des films et vice-versa, ce qui laisse peu de place à la liberté créative. C’est peu ou prou le reproche que l’on pourrait faire aux métrages Marvel, qui ressemblent de plus en plus à des préparation/paiement pour les réunions comme Avengers.
“La télévision est un médium axé sur les auteurs. Marvel est un médium piloté par Marvel”
Cette omniprésente de Kevin Feige et les producteurs phares de la licence aurait d’ailleurs mis à mal plusieurs projets, à commencer par Secret Invasion dont le développement n’avait visiblement rien d’une partie de plaisir. Départs précipités, récupération par de nouveaux auteurs et problèmes de planning, ce jeu des chaises musicales n’est jamais bon signe. Moon Knight, dont les premiers épisodes se révélaient plutôt captivants, avait aussi dû faire ses adieux à son créateur Jeremy Slater au profit de Mohamed Diab, qui était aussi chargé de la mise en scène. D’ailleurs, nombreuses sont les productions du MCU sur le petit écran à avoir subi le même sort. Les séries Marvel sont-elles ainsi des créatures de Frankenstein, passées entre de nombreuses mains et assemblées avant la sortie ? C’est du moins ce qu’avance une autre source proche du dossier :
” Le fameux ‘on répare en post-production’ donne parfois l’impression qu’un réalisateur n’a pas vraiment d’importance”.
Peu importe l’artisan, tant que le produit est livré en temps et en heure. Reste à voir désormais comment évoluera la situation au cours des prochains mois. Après la fin de la grève des scénaristes, et alors que celle des acteurs n’a pas encore été résolue, Disney ne devrait pas être la seule entreprise du secteur à revoir ses plans pour l’avenir.
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Pourquoi Disney et son Marvel Universe pue la défaite ?
Les méchants/Antagoniste sont quasiment systématiquement le clone du héros en maléfique… c’est lassant.
Les boss de fin de film durent de quelques dizaines de minutes à quelques heures (chronologie du film) MAX, et DOIVENT mourir à la fin du film pour ne plus jamais revenir. Thanos l’hyper méga boss a duré 2 films.
Rajoutons à cela que les scénarios sont complètement stupides la plupart du temps (Thanos, je te regarde) et on a un résultat bâclé au possible et totalement merdeux.
-> Entre la naissance et la mort de Carnage dans Venom 2, il se passe max 90 minutes en temps dans le film (Naissance, Évasion-Massacre, combat Final, Décédé). ridicule.