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Des licenciements et une restructuration pour Playmobil

Playmobil a connu des jours meilleurs. Le célèbre fabricant allemand de jouets a dévoilé un plan de restructuration qui entraînera la suppression de 694 emplois dans le monde, dont 369 en Allemagne. Une décision qui intervient dans un contexte de difficultés économiques accrues par la pandémie et par la concurrence féroce dans le secteur des jouets.

Le groupe allemand Horst Brandstätter, propriétaire de la marque Playmobil, a annoncé le licenciement de 17 % de ses effectifs d’ici 2025. Cette décision est prise sur fond de résultats financiers inquiétants : une baisse de 2,8 % du chiffre d’affaires total du groupe à 736 millions d’euros pour l’exercice mars 2021-mars 2022. Plus particulièrement, les revenus issus de l’activité Playmobil ont chuté de 4,3 %.

Playmobil en panne sur un marché très concurrentiel

Selon le communiqué de l’entreprise, cette situation serait due à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, exacerbées par des événements comme la guerre en Ukraine, qui ont entraîné une augmentation des coûts de production.

La situation n’est guère meilleure au niveau de la gouvernance de l’entreprise, avec le départ en juillet dernier du président Steffen Höpfner, remplacé par l’ancien directeur financier de Playmobil, René Feser. Le groupe basé à Zirndorf en Bavière est également en difficulté face à la concurrence accrue de Lego, leader mondial du secteur, et de Mattel, qui a surfé sur le succès du film Barbie.

La société compte accélérer sa transformation en entreprise « svelte et puissante », selon ses propres termes. Des départs en préretraite et des changements de postes sont prévus pour rendre ces suppressions d’emplois « socialement acceptables ». La crise interne qui a éclaté cet été reflète les difficultés de l’entreprise à s’adapter au passage d’une structure familiale à un groupe international, selon les mots de Steffen Höpfner dans sa lettre de départ.

En outre, la marque a échoué à prendre le virage des franchises de produits, contrairement à ses principaux concurrents Lego et Mattel. Bien que Playmobil ait annoncé en janvier un partenariat avec Disney autour de Winnie l’ourson et de Mickey, ainsi qu’avec la série d’animation Naruto, les retombées sont insuffisantes pour inverser la tendance.

L’annonce de Playmobil intervient dans un contexte plus large de difficultés pour les fabricants de jouets. La société Haba, fabricant allemand de jouets durables en bois et en tissu, a été placée en faillite en septembre dernier, avant d’être reprise en gestion autonome. La transition numérique a joué un rôle déterminant dans les problèmes rencontrés par cette entreprise presque centenaire.

Les entreprises traditionnelles du secteur du jouet sont confrontés à une transition difficile, et Playmobil a visiblement du mal à y faire face, malgré ses tentatives de diversification et de restructuration. L’environnement, en plus d’être instable, se montre extrêmement compétitif.

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Source : Les Echos

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