Le déploiement de la fibre optique en France, débuté en 2010, représente un des plus grands projets d’infrastructure du pays. À ce jour, ce réseau fibre optique compte 19,8 millions d’abonnements, pour 32,1 millions d’abonnements au très haut débit. Face à l’importance de ce service, les opérateurs télécoms et les pouvoirs publics cherchent à en améliorer constamment la qualité et la fiabilité, ce qui n’a rien d’évident en raison des actes de malveillance sur le réseau.
Des efforts pour assurer la qualité du raccordement
Depuis plusieurs années, les opérateurs télécoms, conscients de l’ampleur de la tâche, mettent en œuvre diverses mesures pour assurer la qualité du réseau. Ils se concentrent notamment sur la formation des intervenants, avec des grilles de compétences pour les techniciens et la certification des sous-traitants. Un suivi rigoureux et un contrôle des interventions ont aussi été instaurés.
Selon un communiqué commun de la Fédération Française des Télécoms (FFT) et de Free (qui ne fait pas partie de l’organisation), des plans de reprise pour les réseaux dégradés ont été mis en place. Les opérateurs insistent sur « la bonne réalisation des plans de reprise » comme un prérequis à la réussite du projet.
Afin de répondre à « l’impatience légitime de certains territoires », de nouvelles mesures ont été initiées pour accroître la transparence sur la qualité des réseaux. Celles-ci incluent le développement de nouveaux indicateurs de performance fournis par les opérateurs commerciaux et un renforcement des échanges d’information entre ces derniers et les opérateurs des infrastructures.
Outre la qualité du raccordement, la sécurité du réseau est une autre préoccupation majeure. Les infrastructures sont souvent la cible de vandalisme, avec une moyenne de 70 actes par mois. « La pérennité des réseaux dépend également de l’aggravation des sanctions pénales contre les actes de vandalisme et de dégradation volontaire que subissent quotidiennement nos infrastructures numériques », expliquent les opérateurs et la FFT.
Dans ce contexte, une collaboration accrue entre les différents acteurs est également indispensable pour fluidifier les processus et accroître la responsabilisation de chacun. Les opérateurs se sont fixés pour objectif de partager en temps réel les informations concernant les interventions sur le réseau.
Le chantier du déploiement de la fibre doit s’achever en 2025, les opérateurs et l’ensemble de la filière se disent mobilisés pour y parvenir. « Toutes ces actions sont décidées et mises en œuvre dans un dialogue permanent avec les pouvoirs publics », assurent-ils. Face à ce qui peut être considéré comme un « ras-le-bol généralisé », des mesures législatives sont effectivement envisagées pour améliorer la qualité des installations. Le ministre de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, a d’ailleurs signalé qu’une loi pourrait bientôt voir le jour pour « mettre un terme aux raccordements sauvages et aux installations réalisées à la va-vite ».
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