À sa sortie en juin dernier, . Le dernier-né des studios Pixar réalisait pour son premier week-end un triste score de 29,6 millions de dollars sur le sol américain. Le film de Peter Sohn s’imposait comme le pire démarrage pour l’écurie, loin derrière ses prédécesseurs. Alors qu’il s’annonçait comme un immense bide, le film racontant la rencontre entre Flam et Flack, a peu à peu trouvé sa place dans les salles obscures. Avec un budget de 200 millions de dollars, il a finalement engrangé près de 500 millions à l’international. Pixar est sauvé et ce succès se confirmera sur Disney+, avec la sortie du titre. Le 13 septembre, il a enregistré le meilleur lancement dans l’histoire de la plateforme.
Face un tel parcours, assez inhabituel, il faut bien l’avouer, Pixar et Disney doivent repenser leur stratégie de diffusion. Dans un contexte post-pandémie, qui a largement favorisé l’émergence du streaming, les studios doivent-ils revoir leurs attentes financières à la baisse dans les salles obscures ? Quelles sont les leçons que le studio doit tirer, après avoir longtemps été confiné au catalogue Disney+ ?
S’adapter au monde du streaming
Depuis l’avènement des plateformes de streaming, la vie d’un métrage ne se limite plus à son exploitation dans les salles obscures. Au-delà des simples sorties physiques, certains métrages renouent avec la popularité à leur entrée au catalogue d’une offre du genre. Les exemples sont nombreux, on peut citer par exemple le cas du naufrage Valérian et la Cité des mille planètes qui a profité d’un retour en grâce sur Netflix.
Ce sont autant de dynamiques qu’il va falloir prendre en compte dès la fabrication, à en croire Pete Doctor, directeur créatif de Pixar. Il confie au New York Times : “Il y a eu un changement global dans les habitudes de visionnage suite à la pandémie. Nous avons dit aux gens : ‘Hé, tout cela sera disponible sur Disney+!'”
Sur le sol américain, la durée d’exclusivité aux salles obscures est considérablement inférieure à celle imposée par les institutions françaises, quelques semaines contre plus d’une année avec la nouvelle chronologie des médias. Sans surprise, les spectateurs sont ainsi plus enclins à attendre l’arrivée sur Disney+ pour découvrir les nouvelles productions animées avec leurs enfants. La question reste donc de savoir s’il faut offrir plus de marge de manœuvre aux métrages dans les salles obscures, en reculant par exemple leur arrivée en SVOD.
Réduire les frais ?
Avec la perspective de réaliser de moins bons scores au box-office, l’idée de réduire les coûts de production sera sans doute évoquée. Peter Doctor espère néanmoins pouvoir continuer à bénéficier d’un budget suffisant pour permettre “aux artistes de réaliser le meilleur travail de leur vie”. Élémentaire a bénéficié d’une enveloppe assez colossale pour le genre, parmi les plus importantes jamais déboursées par le studio. Il tutoie le budget du dernier Toy Story, une franchise déjà bien installée ou encore Buzz L’Éclair, qui là encore reposait sur un personnage célèbre. Le film n’a pas rencontré le succès avec seulement 226,4 millions de dollars de recettes. À titre de comparaison, Coco et son box-office à 814 millions (sans prendre en compte l’inflation) n’avait coûté que 175 millions de dollars selon les estimations.
Il concède aussi vouloir avancer avec plus de précaution concernant les métrages à destination des salles obscures. “J’ai toujours eu l’impression qu’Élémentaire parlerait à plein de gens, et je suis heureux que ça ait été le cas. Mais nous avons également réexaminé les projets sur lesquels nous travaillons actuellement. Quels genres de films voulons-nous faire ? Je pense vraiment qu’il faut redoubler d’efforts sur ce qui nous a permis de parler au public pour commencer”.
Elio, qui doit sortir le 28 février prochain, devrait permettre à l’entreprise de réfléchir plus longuement à ces investissements futurs. Le film réalisé par Adrian Molina bénéficiera d’une sortie dans les salles obscures, actant le retour de la petite lampe rebondissante sur le devant de la scène. À noter qu’un nouveau film Toy Story a aussi été annoncé plus tôt cette année, il doit débarquer prochainement sur nos écrans. Entre franchises célèbres et nouveautés, Pixar continue son petit bonhomme de chemin. Reste à voir si le public sera toujours au rendez-vous, et surtout où.
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Perso j’ai pas vu le film au cinéma parce qu’il ne le proposait pas en VO et que la VF était catastrophique. Ils auraient dut garder les doubleurs du premier trailer parce que ceux qui l’ont remplacer ont été d’une nullité affligeante.