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OSIRIS-REx : la NASA confrontée à un “problème” de rêve

La sonde a tellement bien travaillé que le processus de démontage prend beaucoup plus de temps que prévu – et les troupes de la NASA se frottent déjà les mains.

Pour l’instant, la NASA est encore restée plutôt discrète depuis le retour des échantillons de l’astéroïde Bennu. Elle n’a livré que très peu de détails sur ce précieux matériel depuis le retour de la capsule d’OSIRIS-REx, le 25 septembre dernier, après une mission épique qui a duré sept ans (voir notre article). Mais les premières bribes d’informations qui commencent à arriver suggèrent que cette poussière d’astéroïde réserve de belles surprises aux chercheurs.

Dans un billet de blog, la NASA a expliqué que le processus se déroule plus lentement que prévu… mais pour la meilleure des raisons. Il se trouve que le TAGSAM, le bras robotique grâce auquel la sonde a aspiré la poussière à la surface de l’astéroïde, a trop bien fait son travail ! La tête du mécanisme déborde littéralement de matériel, ce qui complique un peu le désassemblage.

Un schéma de la TAGSAM
Un schéma de la tête du TAGSAM, le bras robotique qui a servi à aspirer la poussière de Bennu. © University of Arizona

« Il y a une abondance de matériel à l’extérieur de la tête de la TAGSAM », explique Christopher Snead, le responsable de ces analyses à la NASA. « C’est vraiment spectaculaire d’avoir tout ce matériel. C’est le meilleur “problème” que l’on peut avoir », se réjouit-il.

Les analyses préliminaires ont commencé

Aux dernières nouvelles, les techniciens venaient de collecter leurs premiers échantillons au niveau de la partie qui héberge l’avionique, c’est-à-dire les équipements électroniques responsables de la navigation. Ils ont commencé à pratiquer des analyses préliminaires qui vont renseigner les chercheurs sur la composition de Bennu. Il s’agira d’un premier aperçu de ce qui les attend au cœur de la capsule, là où se trouve la plus grosse partie du matériel collecté.

« Nous avons un tas de techniques microanalytiques que nous pouvons utiliser pour vraiment, vraiment décortiquer ces échantillons, presque jusqu’à l’échelle des atomes », explique Lidnsay Keller, membre de l’équipe d’analyse du légendaire centre Johnson.

La capsule d'OSIRIS-REx après l'ouverture
La tête de la TAGSAM d’OSIRIS-REx après l’ouverture dans la salle blanche temporaire. © NASA

Ils vont commencer par passer les échantillons au microscope électronique à balayage. Cela permettra de réaliser une analyse chimique et morphologique qui les renseignera sur la composition et la forme des particules de poussière.

Ils auront ensuite recours à différents types de scanners infrarouges. Ces résultats indiqueront si Bennu contient des minéraux hydratés — en d’autres termes, de l’eau — ou riches en molécules organiques. On sait en effet que Bennu est un astéroïde riche en carbone, et il sera très intéressant de voir quels autres dérivés de cet élément central de la vie telle qu’on la connaît sont présents sur ce caillou isolé.

Ils finiront cette première phase de l’étude avec un appareil qui étudie la diffraction des rayons X. Il permettra de faire un inventaire précis des minéraux et de connaître leurs proportions respectives.

Prochaine étape : le cœur de la capsule

Toutes ces informations seront très importantes pour la suite des événements. Elles permettront aux chercheurs de savoir quels instruments préparer pour réaliser les nombreuses analyses plus poussées qui attendent les échantillons principaux.

Pour le moment, ces derniers sont encore enfermés dans la chambre principale de la capsule. Mais pas question de se précipiter avec du matériel aussi précieux. Les techniciens vont prendre leur temps pour extraire ce matériel avec toutes les précautions qu’il mérite. Le démontage ne sera donc pas une affaire de jours, mais de semaines. Il ne faudra pas être trop pressé de voir émerger les données les plus intéressantes. Mais le jeu en vaut la chandelle, car la NASA s’attend à en tirer des informations fascinantes sur l’origine du système solaire.

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Source : NASA

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