Les frais de port sur les livres vont prochainement augmenter. Sur les grandes plateformes en ligne, il faudra désormais s’acquitter de 3€ minimum de frais de livraison pour les commandes de moins de 35€. Pour les commandes de plus de 35€, les géants du e-commerce ne pourront plus proposer la livraison gratuite, mais seront en mesure de baisser ces frais à 1 ct d’euro.
Les clients Amazon vont devoir payer
Objectif derrière cette décision française : mettre les géants en ligne et les librairies indépendantes sur un pied d’égalité, en interdisant la livraison gratuite. La mesure passe mal en cette période d’inflation généralisée. D’autant plus que l’entreprise Amazon — principale concernée — elle-même ne voit pas d’un bon œil la mise en place des frais de port minimums. Dans un mail récemment adressé à ses abonnés Prime, la firme américaine explique :
“À compter du 7 octobre 2023, une nouvelle réglementation sur les frais de livraison des livres neufs entre en vigueur en France. Elle s’applique à tous les vendeurs de livres en France et impose pour toute commande contenant moins de 35 € de livres neufs un minimum de 3 € de frais de livraison. Pour les commandes contenant 35 € de livres neufs ou plus, le montant minimum de frais de livraison sera de 0,01 €”
Avec cette décision, Amazon craint sans doute une fuite de ses abonnés Prime, pour qui la livraison de lire gratuite était un solide argument marketing, permettant notamment de justifier ses récentes augmentations tarifaires. Ce n’est cependant pas la première fois que l’entreprise arrange à son compte une loi française. En 2014, une loi avait interdit aux sites de cumuler à la fois la remise de 5% (appliquées aux membres abonnés) et la gratuité de la livraison. Pour contrer cette décision, Amazon et la Fnac avaient riposté en appliquant des frais de port à 1 ct d’euro.
Cette fois, pas d’échappatoire
Cette fois, la décision française va être difficile à contourner. Amazon a déjà déposé en juin dernier un recours devant le Conseil d’État pour tenter de faire invalider la mesure, que l’entreprise perçoit comme “un excès de pouvoir“. Pour la branche française de la firme, cette exception culturelle “va pénaliser les lecteurs, les auteurs et la lecture en général et nous appelons à faire valoir le droit dans l’intérêt des consommateurs. Cette mesure va porter un coup sévère au budget des Français“.
Depuis le début des discussions au sujet des frais de port sur les livres, Amazon a toujours martelé que la livraison gratuite permettait — au moins en partie — de pallier l’absence de librairies de proximité dans certaines zones rurales ou privées de ce type de commerce.
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Si il y a une échappatoire :
Commander pour plus de 35€de livres, celui qu’on veut et un ou plusieurs autres au pif et retourner (c’est gratuit) ceux qu’on ne veut pas.
bah oui, c’est simple mais côté écologie bah tant pis !!