Présentée ce jeudi au grand public, l’application Agora marque une nouvelle étape dans la numérisation des services publics. Après la carte d’identité dématérialisée et la plainte en ligne, le gouvernement a lancé cette semaine un canal d’échange direct avec les citoyens et les citoyennes. Objectif : ouvrir le débat sur des sujets sociétaux, comme l’environnement ou la dette publique, et rétablir la confiance entre l’État et le grand public.
Référendum 2.0
Pour le moment accessible uniquement sur le PlayStore Android (la version iOS devrait arriver un peu plus tard), l’application Agora propose plusieurs questionnaires thématiques généraux ou plus précis.
Présenté comme des questionnaires à choix multiples, chaque formulaire propose ensuite aux internautes de rédiger une réponse libre, à laquelle le ou la ministre concerné “s’engage à donner suite” promet l’application. Actuellement, trois consultations sont disponibles : transition écologique, démocratie et énergie.
Questions au gouvernement
Une seconde partie de l’application est quant à elle dédiée aux “Questions au gouvernement“. Chaque internaute est en mesure de poser une question anonyme, et ces dernières sont ensuite classées en fonction d’un système de like, proche de celui déjà existant sur le réseau social Reddit. En cliquant sur une question, il est ainsi possible de consulter une explication détaillée de cette dernière, et de sélectionner “Soutenir” pour exprimer son intérêt. Selon l’application, le gouvernement répondra chaque semaine à la question la plus populaire au classement.
Actuellement, l’application héberge une vidéo du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, qui répond à la question “Pourquoi avoir créé cette application ?“. Reste à voir si l’ensemble des réponses sera diffusé sous la forme d’une vidéo, et si le gouvernement jouera le jeu en répondant même aux questions les plus épineuses.
Redorer le blason de la démocratie
Cet exercice de démocratie directe est loin d’être un hasard. Le gouvernement — et le pouvoir politique de manière générale — souffre d’une image de plus en plus délétère auprès du grand public. Les opérations coup de poing s’enchainent, et l’accumulation des mesures 49.3 ne facilite pas le dialogue lorsqu’il est question de répondre à des doléances populaires exacerbées par une inflation généralisée.
Il faudra donc espérer que les questions posées au gouvernement sauront trouver une oreille attentive. En remplissant le formulaire dédié, on peut accéder à une charte de bonne conduite qui indique certaines interdictions, comme ne pas citer une personne ad hominem ou encore rester courtois, sous peine de subir les foudres de la modération, qui se réserve le droit de supprimer des questions sans préavis.
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Bonjour,
Pourquoi encore une application et pas seulement un bon vieux site Web !
Halte à l’obligation d’avoir un espion sur soi pour pouvoir échanger avec le gouvernement.
À moins que l’application soit opensource, il n’est pas possible de savoir s’il n’y a pas traçage des utilisateurs de cette application.