Acteurs, comédiens de doublage et autres professions artistiques de l’industrie vidéoludique décident de suivre leurs camarades hollywoodiens. Ce lundi 25 septembre, les membres du syndicat SAG-AFTRA spécialisés dans les performances dédiées aux jeux vidéo ont voté en faveur de la mise en place d’un droit de grève. Sur près de 35 000 votants, 98,32% ont jugé l’effort de grève nécessaire afin de pérenniser leurs droits du travail. Tout comme les acteurs et scénaristes qui se battent depuis plusieurs mois pour faire valoir leurs revendications au sein de l’industrie cinématographique, les habitués des jeux vidéo travaillent par contrats d’intermittents. Sans jamais être reliés à un studio en particulier, ces artistes doivent donc assurer leurs arrières à chaque nouvelle signature de poste.
Seulement, avec la montée en puissance de l’IA et des techniques de body scanning en motion capture, chaque intervention peut se transformer en collecte de données visant à remplacer les acteurs au long terme. Afin d’éviter de telles dérives et la suppression d’un corps de métier entier, les membres concernés des syndicats décident donc de préparer un nouveau mouvement de grève. Tandis que celui des scénaristes touche juste à sa fin, il semblerait donc que l’industrie du divertissement s’apprête à se retrouver avec une nouvelle grève massive sur les bras.
Des négociations préalables
Si les joueurs imaginent déjà leurs licences favorite prendre du retard, il pour l’heure question d’aucune perturbation de la sorte. En effet, le vote effectué au sein de la SAG-AFTRA sert avant tout de moyen de pression pour faire venir les différents studios partenaires à la table des négociations. Au total, dix grandes entreprises vidéoludiques ont signé un accord avec le syndicat américain :
- Activision Productions Inc.
- Blindlight
- Disney Character Voices Inc.
- Electronic Arts
- Epic Games
- Formosa Interactive
- Insomniac Games
- Take Two
- VoiceWorks Productions
- Warner Bros Games
Ces différents acteurs de l’industrie pourront d’abord répondre aux inquiétudes des syndiqués afin d’éviter la mise en place d’une grève. Toutefois, si les négociations ne s’avèrent pas fructueuses, le feu vert est déjà donné pour un mouvement d’immobilisation immédiat. Pour rappel, les membres de la SAG-AFTRA liés à l’industrie vidéoludique demandent de meilleures considérations salariales face à l’inflation ainsi qu’un contrôle strict de l’IA. “Il est temps que les sociétés de jeux vidéo cessent de jouer et s’efforcent sérieusement de parvenir à un accord sur ce contrat. Le résultat de ce vote montre que nos membres comprennent la nature existentielle de ces négociations et qu’il est temps pour ces entreprises – qui gagnent des milliards de dollars et paient leurs PDG somptueusement – de donner à nos artistes-interprètes un accord qui maintienne cette carrière dans les jeux vidéo comme une carrière viable” a déclaré la présidente du syndicat Fran Drescher. La suite des événements définira le potentiel retard de certaines superproductions, comme le titre Wolverine d’Insomniac que les joueurs attendent avec impatience.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
