C’est une nouvelle cataclysmique chez les amateurs de jeux de société. Haba Sales GmbH & Co, le célèbre fabricant de jeux de société en bois à destination des tout-petits, a déposé le bilan, rapporte Ludovox. Si le nom de la marque et son logo criard ne vous disent rien, il est presque certain que vous avez déjà entamé une partie de Kayanak, La vallée des Vikings ou encore du Verger étant plus jeunes.
La société allemande fondée en 1938 emploie aujourd’hui 2000 personnes. En proie à de sérieux problèmes économiques, elle avait déjà licencié de nombreux salariés en juillet dernier, afin de réduire ses coûts. Elle avait aussi abandonné Jako-o, sa marque de vêtements de puériculture. Toutes ces décisions n’ont visiblement pas suffi à remonter la pente. Ce mardi, elle a déposé une demande d’ouverture de procédure d’insolvabilité auprès du tribunal de grande instance de Coburg, où se situe son siège. Un porte-parole de la justice de Coburg a confirmé les informations de la Haba Familygroup à l’agence de presse allemande.
Tout n’est pas perdu
Selon le journal local WirtschaftsWoche, ce dépôt de bilan inattendu résulterait de plusieurs années de gestion compliquée, avec notamment certaines “décisions de direction controversées et des guerres de tranchées internes entre les départements“. À cela, il faut aussi ajouter l’augmentation significative des coûts des matériaux, de profondes difficultés dans la chaîne d’approvisionnement, et une mise à jour informatique ratée qui aurait entraîné d’importants problèmes de traitement des commandes et une baisse significative des ventes.
Cette auto-administration provisoire prononcée par le tribunal allemand devrait permettre à Haba de prendre “un nouveau départ“. La procédure devrait en effet de restructurer l’entreprise, tout en lui offrant une dernière chance de se remettre sur une base financière solide à long terme. Pour le moment, Haba reste en fonction, et poursuivra ses activités commerciales jusqu’à nouvel ordre. Le fabricant n’a plus qu’à espérer un double six pour relancer la machine.
En effet, il n’est pas encore question pour l’entreprise de simplement tirer sa révérence. La marque est une institution chez les jeunes et leurs parents, elle espère donc survivre à cette crise sans précédent, et parvenir à se relever. De son côté, la direction de l’entreprise se veut confiante : “La décision de demander l’administration propre n’a pas été facile pour nous“, a déclaré le directeur général Mario Wilhelm. Des négociations sont actuellement en cours avec le comité d’entreprise. Les salariés craignent toutefois pour leur emploi : selon les rumeurs persistantes, jusqu’à un tiers des effectifs pourraient être supprimés.
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