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Le réchauffement climatique pourrait modifier El Niño, faut-il s’en inquiéter ?

Le phénomène météorolgique d’El Nino est sur le point de revenir. Selon les scientifiques, El Nino serait ramené par l’activité humaine.

Le réchauffement climatique a de nombreuses conséquences. En plus de provoquer des pluies diluviennes en Grèce où des chaleurs extrêmes en France au milieu du mois de septembre, celui-ci affecte également le climat et ses sur le court terme.

Une équipe de scientifiques s’est intéressée à El Niño et La Niña, deux courants marins très puissants qui jouent un rôle crucial dans l’équilibre de l’écosystème marin. Selon leur dernier article, l’automne et l’hiver 2023 devraient être marqués par le passage d’El Niño. Les eaux du Pacifique seraient ainsi anormalement plus chaudes. Ce phénomène naturel se produit tous les 1 à 3 ans et alterne avec La Niña. Lors du passage de ce courant marin, les eaux du Pacifique se refroidissent considérablement.

Le passage d’El Niño a des répercussions majeures sur le climat et la météo dans de nombreuses régions du monde, en Amérique, mais aussi en Asie et en Afrique.

Comment El Niño arrive à naître, le casse-tête du Pacifique

Les scientifiques savent qu’El Niño arrive tous les 1 à 3 ans en fonction de la puissance de la Niña. Mais personne n’est encore capable d’expliquer avec précision pourquoi ni comment El Niño ne prend forme. Jusqu’à présent, les vents du Pacifique austral étaient désignés comme les principaux responsables de ce fort courant marin.

Mais aujourd’hui une équipe de chercheurs américains vient de présenter une autre hypothèse dans la prestigieuse revue scientifique Nature. En étudiant les 800 dernières années, les scientifiques ont trouvé un lien de corrélation entre les éruptions volcaniques dans la région et l’arrivée d’El Niño.

Une éruption volcanique, en apportant des cendres dans l’atmosphère, perturbe le climat, permettant à El Niño de faire son arrivée. Cette théorie fonctionne très bien pour le retour au premier plan d’El Niño cette année, quelques mois seulement après l’éruption du volcan tongien « Hunga Tonga ».

Le réchauffement climatique pourrait changer les choses

Dans leur article les scientifiques estiment que le réchauffement climatique joue un rôle majeur dans la “perduration” des phénomènes climatiques dans le Pacifique. Ainsi El Niño et La Niña dureraient plus longtemps à cause des activités humaines. Les phénomènes les plus longs ont en effet été observés après 1850 et le début de la révolution industrielle.

Les scientifiques espèrent maintenant pouvoir produire un “calendrier” plus ou moins précis d’apparition d’El Niño et de La Niña. Ils s’attendent en tout cas à ce que ces phénomènes soient de plus en plus longs, dépassant régulièrement les deux ans. Une autre étude américaine, publiée dans Science Advanced en mai dernier, mettait déjà le doigt sur le lien entre les feux de forêt gigantesque en Australie au début de l’année 2020 et la longueur extraordinaire de la Niña qui suivit.

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