Ce n’est pas une surprise, WhatsApp comme les autres services de messagerie instantanés va devoir faire preuve de résilience. En Europe, la plateforme de Mark Zuckerberg fait partie des entreprises concernées par le nouveau règlement sur les marchés numériques. Sur la version beta de son application, elle prépare déjà l’une de ses nouvelles obligations : la nécessité de permettre l’interopérabilité avec des services concurrents. Aux côtés d’Alphabet, Amazon, ByteDance et Microsoft, Meta va devoir préparer d’importantes mises à jour pour se conformer aux lois européennes.
https://twitter.com/WABetaInfo/status/1700921756129636433
Snapchat et Telegram dans WhatsApp
Concrètement, cela signifie qu’il sera bientôt possible de communiquer avec des utilisateurs de Telegram, Snaphat ou encore Messenger, sans avoir à installer ces applications. L’annonce n’a pas encore été officialisée, mais un seul logiciel devrait être suffisant pour plusieurs plateformes en ligne. L’excuse parfaite pour faire de la place dans son téléphone.
Si rien n’a encore été officialisé, WhatsApp préparerait déjà son changement en interne. Selon le site WABetaInfo, la dernière version beta de l’application intègrerait une nouvelle section entièrement dédiée aux chats des applications tierces. L’onglet n’est pas encore fonctionnel, mais l’opération semble bel et bien lancée. Il faut dire que les choses vont devoir s’accélérer. Selon la décision de la Commission européenne, les plateformes ont six mois pour se mettre en conformité avec toutes les obligations du règlement sur les marchés numériques.
WhatsApp va devoir jouer le jeu
Reste à voir si WhatsApp et le reste des logiciels concernés seront prêts à jouer le jeu face à la Commission européenne, en acceptant une interopérabilité qui n’arrange pas vraiment leurs affaires. On ignore par exemple si WhatsApp proposer le chiffrement de bout en bout sur les messages tiers. Un point qu’il faudra surveiller de près, tant il cristallise les tensions en matière de vie privée.
Apple encore dispensé, mais pour combien de temps ?
De son côté, iMessage ne fait pas encore partie des services pointés du doigt par la Commission européenne. Une victoire pour Apple, qui esquive depuis des années les tentatives d’approche de Google et de son protocole RCS. Une enquête est actuellement en cours à Bruxelles pour savoir si le géant américain doit, oui ou non, se plier aux nouvelles réglementations européennes. Le cas échéant, Apple devrait essuyer deux coups durs successifs. Pour la marque qui a toujours misé sur l’unicité de son écosystème, l’obligation du passage à l’USB-C (déjà acté) et de l’interopérabilité sonne comme un coup dur.
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Je n’arrive pas à comprendre pourquoi Apple passe toujours à travers les regles…. Si on fait chez l’un on fait chez l’autre et point :/
Toutes les grandes entreprises ont des budgets pour le lobbying auprès des institutions politiques… On ne peut pas en être sûr mais on peut l’imaginer. Car vous avez raison le fait qu’ils échappent à cette décision est vraiment surprenant pour ne pas dire aberrant.
C’est parce qu’il utilise un truc qui s’appelle le lobbying. C’est de la corruption légale. Au plus tu as/ invisti d’argent dans le lobbying, au plus les lois sont faites pour toi. Magique non ?