Depuis le 1er septembre, les rues de Paris ont banni quelque 15.000 trottinettes électriques en libre-service. Un vote populaire organisé le 2 avril a scellé l’interdiction de ces services pour des raisons de sécurité et d’encombrement. Le Bon Coin, site leader de l’occasion en France, en partenariat avec l’agence DDB Paris, a saisi cette occasion pour lancer une campagne de street marketing qui sort de l’ordinaire.
Des QR codes stratégiquement placés
Le projet baptisé TrottFinder consiste à placer des QR codes à dix endroits stratégiques de Paris où les trottinettes étaient auparavant stationnées. Lorsqu’un utilisateur scanne l’un de ces codes, il est redirigé vers les 22.840 annonces de trottinettes électriques disponibles sur Le Bon Coin. La démarche encourage ainsi les Parisiens à opter pour des alternatives d’occasion, ce qui s’inscrit dans une logique éco-responsable.
Lime, Dott et Tier, les principales entreprises derrière les trottinettes électriques en libre-service à Paris, ont dû trouver de nouvelles pistes suite à l’interdiction, ainsi que le rapporte 20 Minutes. Contrairement aux craintes d’un « cimetière de trottinettes », comme l’indique Hannah Landau, directrice de la communication de Lime France, chaque engin a été collecté et réparé pour être réutilisé.
Lime enverra 1.500 de ses trottinettes vertes à la métropole lilloise suite à un appel d’offres. D’autres seront déployées en Allemagne pour renouveler la flotte existante. Dott, de son côté, voit une nouvelle vie pour ses anciens modèles à Bordeaux et à Bruxelles. Quant à Tier, un tiers de sa flotte demeurera en Île-de-France, où les trottinettes restent autorisées dans 80 villes. Les autres prendront la direction de l’Allemagne et de la Pologne.
Alors que les opérateurs redéploient leurs flottes, même les trottinettes les plus endommagées trouvent une seconde vie. Erwann Le Page, directeur des affaires publiques de Tier, explique que « 97 % des pièces de nos trottinettes sont interchangeables ». Elles seront donc démantelées et recyclées. Par ailleurs, ces entreprises se tournent également vers le marché des vélos. Lime a par exemple élargi sa flotte de vélos de 7.000 à 10.000 unités à Paris en réponse à une demande croissante.
Malgré l’interdiction parisienne des trottinettes électriques en libre-service, ce qui constitue une première en Europe, ces véhicules n’ont pas tout à fait disparu du paysage, loin de là ! Les Parisiens qui le souhaitent peuvent toujours en acheter une — et si possible d’occasion pour favoriser l’économie circulaire. Et les opérateurs des flottes ont trouvé des moyens de rebondir dans ce nouveau monde…
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.