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La Chine interdit les iPhone pour ses fonctionnaires

Les iPhone ne sont plus les bienvenus au gouvernement chinois. Apple se retrouve, encore, au milieu de la querelle entre Pékin et Washington.

Il y a quelques semaines l’État de New York mettait en place une circulaire interne à ses fonctionnaires les empêchant d’utiliser l’application chinoise TikTok, soupçonnée d’espionnage de masse. Quelques jours plus tard, c’est à Pékin de répondre dans une guerre froide numérique qui ne dit pas encore son nom.

C’est donc les iPhone qui ne sont plus les bienvenus dans les mains des fonctionnaires chinois. La décision vient d’être rendue publique par le gouvernement chinois. Elle demande précisément aux fonctionnaires qui travaillent dans les bureaux du gouvernement de ne pas utiliser d’iPhone ni de les apporter au bureau.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle loi entre en application en Chine, les iPhone étant poussés vers la sortie année après année. Pékin justifie cette politique anti-Apple en assurant vouloir rester maître de sa cybersécurité et donc ne pas confier des données sensibles sur un pays au renseignement américain. Il n’a par ailleurs jamais été prouvé que les iPhone étaient utilisés par le gouvernement américain ou le Pentagone pour espionner les dirigeants chinois.

Apple : le grand perdant ?

Cette mesure de protection tend un peu plus les relations, déjà compliquées, entre Pékin et Washington. Mais le grand perdant de cette bagarre géopolitique c’est Apple. La firme de Cupertino produit une grande majorité de ses iPhone en Chine et le pays représente le 2e plus grand marché d’Apple derrière les États-Unis.

La Pomme se doit de garder de bonnes relations avec le gouvernement chinois, quitte à avaler quelques couleuvres. Dans son dernier rapport sur la situation financière d’Apple, le Wall Street Journal rapporte que 19 % des revenus d’Apple ont été faits en Chine. La vente d’iPhone, mais aussi l’utilisation de services payants (Apple Music en tête) est une vraie manne financière pour Apple.

Réduire la sino-dépendance

Cette dépendance chinoise, Apple la subit plus qu’elle ne la contrôle. Arrivée dans le pays lors de l’ouverture de ce dernier au monde occidental, Apple s’est enfermée dans le système politique dicté par Pékin. Aujourd’hui la marque à la pomme essaye de se sortir de cet étau, notamment en développant des usines en inde et au Vietnam. Mais cette restructuration des sites de construction et d’assemblage des iPhone prend du temps.

Surtout que ces nations, comme l’Inde, savent bien qu’Apple n’a pas d’autres solutions de repli. Dos au mur, la Pomme doit là aussi faire des concessions et accepter de produire en Inde avant tout pour les Indiens, exportant seulement le surplus vers le monde occidental.

En somme cette nouvelle décision politique de Pékin complique encore la position, déjà instable, d’Apple en Asie du Sud-Est. De l’autre côté du monde, Washington attend avec impatience l’ouverture d’une usine TSMC en Arizona. Des puces d’iPhone et de Mac pourraient en sortir, devant les premières pièces produites sur le sol américain depuis des décennies.

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