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Chez Lidl, les biscuits Pat’Patrouille renvoyaient vers un site porno

Coup dur pour Ryder. Lidl a été contraint de rappeler en urgence des biscuits pour enfants Pat’Patrouille qui renvoyaient vers un site pornographique.

Drame dans la Grande Vallée. À la fin du mois d’aout, la branche britannique de l’enseigne de hard discount Lidl a dû faire face à un problème étonnant. Alors qu’elle commercialisait des biscuits pour enfants aux couleurs du célèbre dessin animé pour enfants Pat’Patrouille, le produit a dû être retiré d’urgence de la vente. Pas de cannabis ni de problème sanitaire cette fois, mais un étrange lien présent sur la boîte, censé renvoyer sur le site du fabricant. Seul problème (de taille) : en suivant le lien indiqué, les consommateurs étaient redirigés vers un site pornographique hébergé en Chine. Un détail qui fait tache sur un paquet de gâteau destiné aux enfants.

Ni une ni deux, Lidl a immédiatement retiré les biscuits de la vente, et organisé une campagne de rappel en urgence : “Dès que ce problème nous a été signalé, nous avons immédiatement ouvert une enquête auprès du fournisseur et retiré le produit de la vente. Par précaution, nous avons également lancé un rappel général“, indique l’entreprise dans un communiqué de presse.

Sabotage ou erreur humaine ?

Depuis quelques jours, cet étonnant fait divers interroge : ce lien est-il le fruit d’une erreur humaine, d’un piratage ou d’un sabotage en bonne et due forme ? Selon les informations du tabloïde The Sun, l’affaire est troublante, d’autant plus que l’URL renvoyant vers une plateforme pornographique contient le mot “kids” qui n’a a priori rien à voir avec ce type de contenu.

Dommage pour les détectives en herbes, la réalité est beaucoup moins affriolante que prévu. Après avoir mené l’enquête, le Daily Mirror révèle que la société qui produisait les fameux biscuits Pat’Patrouille a fait faillite en 2022. Ses produits n’ayant pas dépassé leur date de péremption, ils sont toujours en circulation sur le marché britannique. Le lien du site n’ayant pas été mis à jour, une autre entreprise s’est offert le nom de domaine laissé vacant. Le site ayant sans doute affiché une fréquentation importante au moment de sa première vie, il s’est finalement retrouvé aux mains d’un hébergeur de site pornographique, désireux de surfer sur l’ancienne popularité de son URL. Ce type de rachat est courant, puisque la plateforme en question conserve généralement une bonne place dans les moteurs de recherches même plusieurs mois après son changement de propriétaire.

Légalement, le “cybersquatting” n’est pas interdit, mais il pose de sérieuses questions éthiques. D’autant plus que Lidl et la Pat’Patrouille ne sont pas les seuls à en faire les frais. Les petites entreprises sont régulièrement touchées par cette pratique, et les géants de l’industrie ne sont pas épargnés. En 2015, un QR Code présent sur les bouteilles de ketchup Heinz avait connu le même problème. En pleine pandémie de Covid-19, le ministère de la Santé du Québec avait, lui aussi, redirigé malgré lui vers le site Pornhub.

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Source : The Sun

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