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Fin “des billets d’avions à 10€” : pourquoi le gouvernement veut augmenter les prix en Europe ?

Les billets d’avion à bas prix, c’est fini !

Interrogé par L’Obs la semaine dernière, le ministre des Transports Clément Beaune a plaidé pour l’instauration d’un tarif minimum en Europe sur les billets d’avion. Objectif : “lutter contre le dumping social et environnemental” en proposant des tarifs harmonisés à l’échelle de l’espace UE. Mais pour quoi faire exactement ?

Un choix environnemental ?

Dans cette proposition de loi, Clément Beaune entend avant tout faire un petit geste pour l’environnement : “Des billets d’avion à 10 euros, à l’heure de la transition écologique, ce n’est plus possible ! Cela ne reflète pas le prix pour la planète“. À travers son plaidoyer, le ministre visait particulièrement certaines compagnies aériennes low cost, connues pour appliquer des politiques tarifaires ultra-agressives, tout en faisant payer des suppléments pour le moindre extra, allant du choix de sa place jusqu’à la consommation d’eau pendant le vol.

À travers cette démarche, le gouvernement veut aussi sensibiliser les usagers au coût réel d’un vol. Les prix cassés des compagnies aériennes concernent généralement de courtes distances. Avant d’envisager d’interdire totalement les vols les plus courts, Clément Beaune insiste sur un constat frappant : à dix euros, ces vols ne couvrent même pas le coût réel d’un trajet aérien. De plus, ces derniers sont beaucoup plus polluants que le train.

Interdire les trajets courts en France

Soumise au reste de l’Europe dans les jours à venir, cette nouvelle proposition de loi devra d’abord faire l’objet d’un consensus auprès des membres votants avant d’envisager — ou non — son adoption définitive. “J’assume totalement la taxation des activités polluantes pour investir dans cette transition écologique“, a martelé le ministre des Transports.

De son côté, le gouvernement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour financer les investissements dans le ferroviaire, la taxe dite “de solidarité” s’appliquant à tous les vols au départ de France va aussi être augmentée. Des taxes supplémentaires sur les sociétés d’autoroutes et les billets d’avion figureront quant à elles dans le budget 2024 de l’Hexagone. À terme, le pays veut privilégier les déplacements en train plutôt qu’en avion, surtout pour les voyages intrafrontières. Pour un aller simple entre Paris et Toulouse, l’Ademe estime à 135 le nombre de kilogrammes de CO2 par passagers, contre 1,9 kg en train.

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5 commentaires
  1. Moi je suis ok pour prendre le train plus souvent en remplacement de l’avion, mais va falloir interdire les grèves à la SNCF comme c’est le cas pour d’autres secteurs, augmenter la fiabilité et la ponctualité, et baisser les prix parfois délirants (et sans verre d’eau non plus).
    Car en l’état, j’évite systématiquement le train quand un trajet en avion est possible. Trop peur de me retrouver sur le carreau à la gare. L’avion n’est pas parfait mais les retards / annulations sont quand même bien plus rares, et, quand ils surviennent, d’une ampleur bien moindre.

  2. Encore une résolution , qui emp^che encore plus les personnes modestes de se déplacer librement et à coût modeste aussi … Reste dans ta zone regionale , et va bosser … Que ce soit , le train ( long , pas fiable , cher ) … la voiture (essence , Péage hors de prix ) , l’avion etait le seul moyen encore viable , de pouvoir bouger un peu a des prix correct … ben ça aussi se sera plus le cas ? Seul les plus aisés pourront se permettre de sortir , voyager ? vive cette Europe… Ecologie , elle a bon dos …

  3. Je suis pour la réduction des déplacements en avion et leur remplacement par le train ou autres, lorsque cela est possible. Mais cibler les soit disant “billets à 10€” c’est juste débile : ces billets à prix cassés n’existent que parce que les compagnies veulent remplir les dernières places invendues sur un avion QUI VA DE TOUTE FAÇON DÉCOLLER. Interdire les billets bradés ne réduira pas le nombre de vol (et donc pas la consommation de kerosene) et va même augmenter mathématiquement le bilan carbone par unité de passagers si les avions décollent avec des places vides.
    Il FAUT réduire notre empreinte carbone, mais c’est pas avec cette mesure que ça se fera.

  4. “un avion QUI VA DE TOUTE FAÇON DÉCOLLER”
    Et non ! Un avion non rempli ne décolle pas, il fusionne avec d’autres horaires / compagnies aériennes. Qui prend l’avion régulièrement a sûrement déjà été confronté à des avions remplis pour moitié par telle compagnie et pour l’autre moitié par une autre compagnie.
    Autrement dit, comme d’habitude, il va falloir arrêter de croire que l’avion partira quoi qu’il arrive. Un avion vide NE PART PAS. Il est mutualisé, déplacé sur un autre créneau et j’en passe. Donc il n’émettra PAS le CO2 prévu par son vol si personne ne le booke.

    “qui empêche encore plus les personnes modestes de se déplacer librement et à coût modeste aussi”
    Alors, non, non et non. Les gens les plus modestes NE PRENNENT PAS L’AVION. 1 français sur 3 ne l’a JAMAIS PRIS.
    Seuls 4% des français prennent l’avion régulièrement. Il va falloir arrêter avec ce mythe. L’avion est un mode de déplacement de catégories socio-professionnelles aisées. Et son coût environnemental est massif et fait partie des raisons pour lesquelles les plus hauts revenus sont les profils – de très loin – les plus émetteurs de CO2.

  5. Ajoutons que depuis le dernier pic de 2018 sur le pétrole conventionnel, la COVID, les BRICKS et évènements en Ukraine, les vols domestiques court-courriers intra-européen et nationaux deviennent de moins en moins rentable voire pas du tout, d’où l’augmentation des prix et surtaxes aéroports, bagages sur la plupart des compagnies notamment EasyJet et ses augmentations significatives plus vraiment low cost maintenant. Pour la part je n’ai jamais eu mes vols internes à 10€, entre 50 et 100€ le billet sur n’importe quelle destination européenne par contre oui je le confirme.
    @Mitch je souscris en substance à ton commentaire sur les taux de remplissage. Mais il subsiste une ambivalence avec les vols long-courriers encore différents dans le business model, car la rentabilité cette fois est plus atteignable, car comme tu le sais, la conso de carburant est maximale au décollage et à l’atterrissage du zinc et moins en croisière, ajouté aux coûts de contrôle et de sécurité aux aéroports d’un point de vue financier et comptable pour une compagnie aérienne ça colle pas sur des trajets courts de 2-4h max avec un avion disposant de peu place. Avant oui car y avait moins d’inflation, mais avec des chocs systémiques vécus sur ces 4 dernières années le business low cost à l’instar de la démocratie s’étiole ou fond comme neige au soleil.
    Quid des billets de train à 10 balles maintenant…

Les commentaires sont fermés.

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