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Le patron de Zoom ne veut plus entendre parler de télétravail

Le patron de l’entreprise Zoom a expliqué en réunion qu’il voulait voir ses employés au moins deux jours par semaine au bureau.

Zoom fait partie des quelques gagnants de la pandémie. La firme a vu le nombre de ses utilisateurs exploser à mesure que les confinements marquaient le monde en 2020. Trois ans plus tard, l’entreprise détient toujours une place de choix pour les visioconférences et le soufflé du télétravail n’est toujours pas retombé.

Mais cette méthode a ses propres limites et Eric Yuan, le PDG de Zoom le sait sans doute mieux que personne. Au cours d’une réunion avec des cadres de l’entreprise, il a expliqué les failles de ce système, dont il est l’un des principaux artisans. Il a notamment demandé à ce que tous les employés qui se situent à moins de 80 kilomètres du bureau de venir deux fois par semaine sur le site pour conserver un lien social fort avec ses collègues.

Selon Yuan, les visioconférences ne permettent pas de renforcer le lien entre les employés et ces derniers ne se connaissent finalement pas si bien. Yuan aurait précisé que les visioconférences rendent les gens trop « détendus » et « sympas », ce qui empêche l’avancée des conversations à débats innovants.

Vers un monde hybride ?

En proposant à la majorité de ses employés de venir quelques jours par semaine au bureau, Yuan suit finalement une mouvance générale dans la Silicon Valley. De nombreuses entreprises, notamment technologiques, ont utilisé ce système pour trouver un juste milieu entre les libertés du télétravail, réclamées par les employés, et une recherche de productivité et de constance voulues par le patronat.

Plus tôt dans l’année d’autres entreprises ont elles aussi pris la parole sur le sujet du télétravail, demandant aux employés de retourner au bureau. C’est notamment le cas de Facebook avec son patron Mark Zuckerberg, pas forcément fan des visioconférences.

Elon Musk a une position encore plus tranchée sur le sujet, lui qui ne veut pas entendre parler d’employés à distance dans ses entreprises. Même Apple, qui fait rarement des vagues sur sa conception en interne, est sortie du silence pour ce sujet. La marque à la pomme a expliqué vouloir une « base » commune pour tous ses employés avec quelques jours à l’Apple Park ou dans les autres centres de recherche de la Pomme.

En France le télétravail s’est grandement démocratisé depuis la pandémie. Selon une étude du baromètre JLL, plus d’une société sur deux aurait des employés à distance. 55 % des actifs travailleraient plus d’un jour par semaine depuis chez eux ou un lieu tiers. Avant la pandémie, ce chiffre était autour de 20 %.

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