Quand on parle de sextoys, les matériaux se suivent et se ressemblent. Hormis les matériaux bruts comme la pierre, le bois ou le verre borosilicate, les revêtements en plastique sont classés en quatre familles principales.
- Le plastique ABS, rigide et recyclable, mais polluant car issu d’un dérivé pétrochimique
- Le TPE/TPR, des dérivés de polymère caoutchouc polluant et légèrement poreux
- Le jelly, un dérivé du PVC enrichi aux plastifiants, très toxique et très poreux dont la teneur en phtalates peut atteindre les 68% selon certaines études
- Et enfin le silicone, un dérivé du silicium de quartz. À ce jour, c’est le matériau souple le plus sain et le moins toxique qui existe pour l’homme.
Face à ces options, les fabricants misent désormais en très grande majorité sur le silicone biocompatible pour la fabrication de leurs sextoys. En plus d’être trouvable en grande quantité sur la surface de la Terre, le silicone peut adopter plusieurs niveaux de souplesse et de densité. Il est généralement garanti sans perturbateurs endocriniens ni phtalate, et ne provoque aucun échange de molécules (lixiviation) lorsqu’il est placé en contact avec une muqueuse.
Reste que si le matériau a beaucoup d’avantages, il n’est pas compatible avec certains cosmétiques. Les lubrifiants à base de silicone notamment, ont tendance à dégrader les sextoys en silicone, qui deviennent poreux et donc plus difficiles à nettoyer. Une fois transformé en éponges à bactéries, le jouet pour adulte est bon pour la poubelle, sous peine de provoquer infections et lésions peu réjouissantes.
Un nouveau silicone révolutionnaire ?
Les lubrifiants à base de silicone possèdent pourtant de nombreux avantages, car ils sont plus glissants et plus durables que ceux à base d’eau. Pour pallier le problème, la marque britannique Love not War vient de présenter un nouveau matériau révolutionnaire. Fruit de deux ans de recherche, le NeoSilicone vient d’être dévoilé à la presse par le biais d’un communiqué de presse. Concrètement, il promet les mêmes avantages que le silicone en termes de souplesse, de confort et de sécurité, mais ne se dégrade pas lorsqu’il est utilisé avec des lubrifiants à base de silicone.
Cette invention inédite sur le marché de la sextech est prometteuse. En adaptant un “matériau existant utilisé à des fins hautement spécialisées dans l’industrie aérospatiale”, Love not War entend “changer la façon dont les clients apprécient leur plaisir”. La marque était déjà connue en France pour ses sextoys à moteur interchangeables en silicone et aluminium recyclé, cette nouvelle corde ajoutée à son arc pourrait lui valoir de nouveaux lauriers. C’est d’ailleurs “l’un des avantages d’avoir vos propres installations de fabrication” confie son PDG Will Ranscombe : “comme nous le faisons, est que vous pouvez expérimenter et faire de la R&D très ciblée”.
Reste que si l’entreprise se dit “immensément fière de cette avancée“, elle ne livre aucun détail précis sur la composition de son NeoSilicone. Il faudra donc attendre les premiers tests indépendants pour s’assurer que le matériau est bien inerte, dépourvu de substances toxiques et sans danger pour le corps humain.
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