Après les vibromasseurs contrôlés par la lecture érotique, l’audioporn et même les bruits environnants, voici le sextoy contrôlable par la pensée. Depuis quelques années, la marque Autoblow fait office d’Ovni sur le marché de la sextech. Spécialisé dans les masturbateurs pour pénis, le fabricant a commercialisé en 2008 un modèle unique, capable d’imiter les sensations d’une fellation “plus vraie que nature“. Passée relativement inaperçue, la marque explose en 2014 avec la sortie de son Autoblow 2, qui devient viral sur les sites pour adultes et les plateformes de vente spécialisées. Pendant quinze ans, le Géo Trouvetou de la masturbation s’impose comme une référence en matière d’innovation. Si son appareil ne parvient pas à égaler le succès d’un Womanizer, la gaine pénienne devient une référence sur le marché.
En 2019, l’inventeur récidive en présentant son Automoblow, un masturbateur capable de se positionner sur le porte-gobelet d’une voiture pour stimuler son conducteur. Un an plus tard, il innove encore en lançant son Autoblow AI+, un modèle hérité du premier Autoblow, mais désormais capable de répondre à une série de commandes vocales, et de proposer des patterns de stimulation générés aléatoirement. On est loin de l’intelligence artificielle promise par la nomenclature du produit, mais ce dernier connaît un succès critique et commercial, en dépit de son prix élevé.
Un sextoy contrôlé par la pensée, vraiment ?
Lorsqu’il s’agit de masturbation, Brian Sloan le fondateur de l’entreprise prend les choses très au sérieux. En 2018, il avait déjà compilé et analysé plus de 108 heures de vidéos pornographiques dans une étude baptisée The Blowjob Paper. L’inventeur avait ensuite établi une base de données complète, afin de comprendre la cadence et les mouvements précis capables de provoquer un orgasme au moment d’une fellation.
Cette année, l’inventeur récidive. En mars 2023, Brian Sloan a déposé un brevet concernant “le contrôle des dispositifs de stimulation sexuelle utilisant l’électroencéphalographie”. Son document de 49 pages et 31 graphiques soumis à l’approbation de l’USPTO (United States Patent and Trademark Office), explique comment les utilisateurs de sextoys seront bientôt capables d’utiliser leurs pensées pour contrôler la prochaine génération d’Autoblow. Mené par un groupe de chercheurs anonymes “en raison des impacts négatifs potentiels sur la carrière basés sur la nature sexuelle du travail commandé“, le brevet de Sloan aurait nécessité trois mois de travail acharné pour passer du concept au prototype viable.
Selon le média américain Vice, cette nouvelle version de l’Autoblow pourrait changer la donne sur le marché de la masturbation pénienne. Grâce à sa technologie embarquée, la machine serait désormais capable d’un réel apprentissage automatique. En se basant sur les ondes cérébrales d’un participant humain, elle pourrait ainsi cartographier des heures de données, et ainsi créer le scénario de stimulation le plus efficace. Parce que chaque cerveau est unique, chaque Autoblow contrôlé par l’esprit de son utilisateur partirait ainsi d’une base vierge qu’il construirait brique par brique au fur et à mesure de son usage.
Pas encore en vente
Concrètement, l’Autoblow contrôlé par la pensée sera livré avec une série d’électrodes à placer de part et d’autre de son crâne. En fonction des zones du cerveau stimulées, le sextoy sera capable d’ajuster sa cadence, son rythme ou sa pression en temps réel pour prodiguer la meilleure fellation possible. Reste que l’idée de porter une douzaine d’électrodes avant de se masturber n’est pas forcément la plus réjouissante. Face aux interrogations de Vice, le chercheur confirme d’ailleurs que “L’appareil n’est pas particulièrement confortable“.
Il faudra donc que l’Autoblow poursuive son développement avant d’être capable de faire vibrer le grand public par la pensée. Pour le moment, le dispositif bourré de capteurs décrit par l’équipe de recherche n’est qu’un prototype. Avec le temps, le prix d’un casque à électrodes devrait devenir de plus en plus accessible. Brian Sloan n’exclut d’ailleurs pas d’avoir recours aux puces implantables de Neuralink pour développer son projet. Ces dernières pourraient en effet ouvrir un énorme marché pour les utilisations sexuelles. “S’il s’avère qu’ils sont sûrs et s’ils sont un jour approuvés à des fins non médicales, les gens les utiliseront à 100% pour contrôler leurs jouets sexuels” anticipe déjà Sloan.
Reste qu’il faudra sans doute patienter encore un peu avant de voir arriver sur le marché des jouets sexuels contrôlés par la pensée.
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