Les productions sud-coréennes ont la cote sur Netflix. Depuis le succès monstrueux de Squid Game, il n’est pas rare de voir des productions locales investir le classement des programmes les plus populaires du moment. Adaptation de webtoons, télé-réalités ou encore dramas, l’entreprise a intensifié ses efforts sur le territoire depuis son arrivée en 2016. Néanmoins, la situation en coulisses est loin d’être aussi idéale. De premières voix se font entendre concernant la rémunération des acteurs, des scénaristes et des membres de la production de plusieurs titres emblématiques. Song Chang-gon, acteur et président du syndicat coréen des acteurs de radiodiffusion, explique au Los Angeles Times avoir tenté de contacter l’entreprise à plusieurs reprises, sans succès.
Sept ans après l’arrivée de Netflix dans le pays, il ambitionne d’ouvrir une discussion au sujet des droits résiduels. Cette somme est allouée à l’ensemble des collaborateurs d’un même projet dans le cadre des rediffusions. Lors d’une diffusion à la télévision, ce sont généralement les recettes publicitaires qui sont redistribuées aux principaux corps de métier. Néanmoins, Netflix profiterait de l’exception de son mode de diffusion pour s’y soustraire. Dans un communiqué, l’entreprise expliquait récemment suivre les lois locales. Celles-ci ne concernent que les diffuseurs classiques, en tant que plateforme de streaming, elle n’est ainsi pas tenue de payer les droits résiduels. Elle avait néanmoins promis de lancer des négociations une fois la machine lancée. La secrétaire générale du syndicat précise : “La condition préalable à cette conversation sur les droits résiduels était que l’activité de Netflix décolle ici”.
Netflix aux abonnés absent
Depuis, Squid Game s’est imposée comme la série la plus vue de toute l’histoire de Netflix et d’autres ont marché dans ses pas. Pour autant, le N rouge fait la sourde oreille face aux nombreuses sollicitations de Song Chang-gon. “Netflix a fait beaucoup d’argent avec des contenus sud-coréens. Il est maintenant temps de se rencontrer “. Un problème de taille se pose néanmoins, l’entreprise n’est légalement pas considérée comme un employeur sur le territoire et n’est donc pas contrainte à négocier avec les syndicats.
Elle est accusée par le syndicat de profiter d’un système précaire. L’article du Los Angeles Times décrit une situation assez inégale, où les réalisateurs, producteurs et acteurs célèbres ont l’opportunité de négocier de confortables salaires, là où les seconds rôles doivent souvent se contenter du minimum syndical. Pour un épisode, la rémunération débute à 300 dollars selon président de KBAU. “On s’attend toujours à ce que les acteurs se présentent pour le nombre de jours de tournage nécessaires pour filmer un épisode sans compensation supplémentaire suffisante” indique Song Chang-gon. Il ajoute se retrouver dans les revendications de la SAG-AFTRA, en grève depuis le 14 juillet, et envisage même de se rendre aux États-Unis pour rencontrer le syndicat américain présidé par Fran Drescher.
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Vive l’I.A . ( humour)
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