La fin du partage de compte a été un succès pour Netflix. Malgré les inquiétudes des nombreux investisseurs et acteurs du secteur, le N rouge a tiré son épingle du jeu. Cette nouvelle politique, qui limite l’accès à un compte aux résidents d’un même foyer, lui a permis d’attirer de nombreux nouveaux abonnés. Près de six millions d’utilisateurs ont rejoint les rangs de l’entreprise américaine entre le mois d’avril et le mois de juin dernier. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’un concurrent direct de la firme de Los Gatos ne s’empare de la recette. Selon Reuters, Disney+ s’apprête à appliquer la même sentence à ses utilisateurs. L’agence de presse américaine cite uniquement le marché indien. L’approche de la firme aux grandes oreilles est néanmoins différente de celle du numéro de la SVOD.
4 appareils et puis c’est tout
Les outils de limitation de Netflix reposent sur la localisation des appareils. Pour déterminer quels sont les résidents d’un foyer, l’entreprise s’appuie sur le Wi-Fi principal et la régularité des connexions de chacun des appareils enregistrés sur un même compte. Concrètement, les outils doivent se connecter au moins une fois pour continuer de profiter de leur accès au catalogue. Dans le cas contraire, ces usagers sont invités à souscrire une option payante. Disney+ miserait de son côté sur le nombre d’appareils connectés pour limiter le partage de compte. À l’heure actuelle, il est possible avec les deux formules d’enregistrer jusqu’à dix appareils et de profiter de quatre écrans simultanés. Néanmoins, sur le site de Disney+ Hotstar en Inde, les conditions d’utilisations ne mentionnent plus que quatre appareils. La mise en place de telles restrictions n’a ainsi pas été actée, mais est définitivement dans les tuyaux du géant de Hollywood. Une personne proche du dossier, interrogée par Reuters, explique que “certaines personnes seront incitées à acheter” leur propre abonnement une fois la stratégie de Disney+ officialisée. Cette probable phase de test en Inde permettra à l’entreprise de vérifier la viabilité d’une telle opération. Reuters explique que selon une source proche du dossier, le mesure ne devrait pas être particulièrement contraignante puisque seulement 5% des utilisateurs du pays se connecte à plus de quatre appareils.
Nouvelle tendance pour la SVOD
Ce n’est pas la première fois que Disney+ emprunte une recette qui a déjà fait ses preuves ailleurs. En novembre 2021, HBO Max lançait aux États-Unis un abonnement supporté par la publicité. La plateforme détenue par Warner Bros. Discovery a depuis inspiré de nombreux acteurs du secteur comme Netflix et Disney+. Il faut dire qu’après avoir investi sans compter dans la production de séries et de métrages originaux, l’entreprise de Bob Iger doit se confronter à des problématiques de rentabilité. Elle ambitionne d’ailleurs d’atteindre un équilibre financier d’ici à la fin d’année 2024. Cela passe aussi par le maintien d’une croissance de ses parts de marché. Mais comme le N rouge ou Prime Video, Mickey peine à convaincre de nouveaux utilisateurs. La démarche de Netflix a prouvé qu’une telle stratégie portait ses fruits. Il faudra d’ailleurs s’attendre à ce que les deux entreprises ne soient pas les seuls à s’engager sur cette voie. Selon Netflix, 100 millions d’utilisateurs ne payaient d’abonnement alors même qu’ils bénéficiaient d’un accès au catalogue par le biais d’un proche.
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