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Les chaînes de vélo vont-elles disparaitre au profit du « digital drive » ?

Le « digital drive » ou entraînement numérique est plus qu’un simple concept de propulsion pour les vélos : la technologie est déjà présente dans plusieurs modèles, et elle permet d’optimiser l’énergie tout en réduisant l’entretien du deux-roues.

Le digital drive est un système qui convertit l’énergie générée par le pédalage en électricité, via un générateur situé au niveau du pédalier. Cette électricité est ensuite transmise à un moteur placé sur la roue motrice. L’idée de ce système remonte à 1975 avec la délivrance du premier brevet pour un vélo à transmission numérique. La première démonstration de cette technologie pleinement fonctionnelle a eu lieu en 1995. La première commercialisation d’un vélo avec cette transmission a eu lieu en 2012 avec le Mando Footloose. Aujourd’hui, plusieurs entreprises développent leurs propres systèmes à entraînement numérique.

Digital drive, une révolution qui a ses défauts

Le principal avantage de la technologie est de supprimer la chaîne, entraînant donc une usure moindre, pas de doigts graisseux, des coûts d’exploitation plus bas et moins d’entretien. En effet, un vélo à entraînement numérique n’a réellement besoin que de faire remplacer ses plaquettes de frein… et des pneus, bien sûr. De plus, le système offre une gamme de vitesses infinie et entièrement automatique, ce qui est particulièrement avantageux pour les cyclistes inexpérimentés.

Un autre avantage est la possibilité d’ajouter une batterie ou un supercondensateur qui peut être chargé pendant la conduite. L’énergie produite lors de l’accélération peut être stockée et utilisée plus tard, par exemple lors des démarrages aux feux de circulation ou pour franchir de petites côtes. En outre, il est possible de récupérer de l’énergie lors des descentes ou du freinage — c’est ce qu’on appelle le freinage régénératif.

Lorsqu’une transmission numérique est utilisée conjointement avec une batterie, elle est parfois appelée « vélo hybride en série ». Ces vélos sont équipés de toutes les composantes d’un vélo électrique, et l’ajout d’une batterie permet de compenser le poids supplémentaire et les pertes de transmission.

Il existe aussi des difficultés. La plus notable est l’efficacité de la transmission. La conversion de l’énergie mécanique en électricité, puis à nouveau en énergie mécanique, est très inefficace. Par rapport à une transmission par chaîne qui transfère plus de 95 % de l’énergie de pédalage, une transmission numérique peut perdre jusqu’à 50 % de cette énergie. De plus, une telle transmission ajoute au moins 25 % de poids supplémentaire à un vélo.

Par ailleurs, la sensation de conduite n’est pas toujours naturelle, notamment en raison des décalages entre le pédalage et le couple de la roue, ce qui peut entraîner des sursauts. Les difficultés de classification légale peuvent également être un obstacle, comme en Allemagne où les vélos à transmission numérique étaient jusqu’à récemment classés dans la même catégorie que les motos et les scooters, plutôt que comme des vélos.

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8 commentaires
  1. Mais pourquoi pas “électrique” plutôt que “numérique” ?
    Dans numérique il y a passage d’une information numérique, des bits de données.
    D’après votre description il semble que ce soit juste une transmission filaire, “électrique”, “analogique” si on considère que la puissance de pédalage peut se retrouver un peu dans la puissance appliquée au moteur.
    Donc pourquoi avez-vous utilisé le mot “numérique” ?
    Merci

  2. Tout à fait d’accord
    Et j’en rajoute une couche. Pourquoi digital qui est un anglicisme à la place du bon français numérique. Matos digital cela fait mode 😉

  3. Le rendement est forcément inférieur à 100 %.

    La récupération d’énergie dans la descente est inférieure à celle utilisée dans la montée.

    Le seul est unique intérêt est de pédaler avec la même force pour vaincre le plat sachant qu’il faudra toujours pedaler un peu plus pour compenser le défaut de rendement.

    Le seul gain obtenu est celui que le frein ferait perdre en cas d’utilisation de celui ci . Mais cela compense t’il le poids de la batterie, du moteur et de la génératrice pour la charge ?

    J’ai de gros doutes…. Un moteur électrique ne peut pas faire tourner une génératrice qui auto alimente ce même moteur.
    Le principe peut fonctionner mais avec perte de rendement car quand il y a une descente pour Récupération il y a forcement une montée après.

    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer..
    Le seul intérêt est d’exister.

  4. Pffff. Où comment perdre genre 2 tiers de ton énergie musculaire… Une générateur a un rendement d’environ 50% et un moteur électrique c’est au mieux 90%… C’est parfaitement ridicule d’insérer une conversion d’énergie mécanique en électrique puis re-conversion d’électrique en mécanique entre la force musculaire et la roue. Une transmission par chaîne et dérailleur bien entretenus c’est 96% de rendement…

  5. J’ajouterai qu’une transmission par cardan, si elle est bien conçue et légère, règle aussi le “problème” de l’entretien, tout en maintenant un rendement mécanique proche de la chaine.

  6. Jusqu’où peut aller la connerie… L’existence d’un tel système est la preuve qu’en effet la seule chose qui puisse donner une idée de l’infini est la bêtise humaine…

  7. Pour ma part, adepte du vélo musculaire, j’attends plutôt que soit mis en grande production un système par cardan. Mais pour le moment, rien n’egale le bon vieux plateau/ chaîne/derailleur/cassette de pignons.
    La généralisation du mono plateau et l’arrivée/(legère) démocratisation des dérailleurs électriques sont déjà en soi des mini révolutions.

Les commentaires sont fermés.

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