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La PEGI américain veut scanner le visage des joueurs pour vérifier leur âge

L’arrivée de l’identification faciale dans les jeux vidéo destinés aux adolescents pose déjà de sérieuses questions éthiques aux États-Unis.

Le scénario ressemble à un épisode de Black Mirror. L’ESRB, équivalent de notre PEGI en Europe envisage sérieusement d’utiliser une technologie de reconnaissance faciale pour vérifier l’âge des joueurs, et interdire certains titres aux mineurs. Une pente glissante estiment les défenseurs de la vie privée, qui craignent un débordement généralisé des acteurs de l’industrie numérique.

Le PEGI américain veut serrer la vis

L’ESBR, chargé de classifier les logiciels de divertissement en Amérique du Nord a récemment déposé une demande auprès de la FTC (Federal Trade Commission), afin de déployer des outils d’identification faciale. Concrètement, l’objectif serait de scanner les visages des joueurs et des joueuses à partir d’un selfie. Grâce à une simple photo, il serait alors possible d’estimer l’âge de la personne, et de valider ou non l’accès à un jeu soumis à des restrictions d’âge.

C’est la solution que propose la société britannique Yoti. Propriétaire de plusieurs technologies liées à la reconnaissance faciale, la start-up londonienne serait notamment capable de déterminer l’âge de quelqu’un à partir d’une photo, tout en assurant une confidentialité parfaite des données traitées, rapporte le site de Gizmodo.

Comment ça marche ?

Pour le moment, il ne serait pas question de limiter l’achat d’un jeu dont la classification est au-dessus de leur âge. L’idée serait plutôt d’avertir les parents du joueur mineur lorsque ce dernier souhaite s’inscrire sur un service ou un jeu pour lequel il n’a pas l’âge requis. Une fois son visage scanné, le logiciel se chargera de déterminer en quelques secondes si l’âge est conforme. En cas de doute, il sera nécessaire de fournir une adresse mail parentale, afin de laisser à un responsable légal la possibilité d’approuver ou non la demande de sa progéniture.

En termes de sécurité, les outils permettront uniquement de soumettre des selfies en direct, afin d’éviter que les enfants n’utilisent des photos de leurs parents pour contourner les autorisations. L’image sera ensuite comparée à la base de données de l’entreprise, qui se chargera de déterminer si le visage correspond aux restrictions d’âges. Aucune photo ne sera stockée sur les serveurs de l’entreprise promet Yoti. Pour empêcher les adolescents de se faire passer pour des adultes, une limite d’âge à 25 ans pourrait être fixée par l’ESRB.

Quels risques pour la vie privée ?

Malgré les promesses de l’ESRB, les risques d’assister à des glissements en matière de vie privée sont nombreux. Reste à voir comment les autorités américaines décideront de gérer la situation.

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4 commentaires
  1. Bas dit donc, ça donnerai un sacré coût de frein aux réseaux sociaux, site porn, streaming et jeux video si tout d’un cout il fallait respecter l’âge requis…

  2. Vu comment les USA rétrogradent, j’ai vraiment peur que la demande de l’ESRB soit accordée.
    C’est un mécanisme inutile, pas fiable, contournable, tout ça pour quoi ? Pour éviter aux parents de réellement s’occuper de leurs rejetons… Que les USA s’occupent réellement de leur problème de violence plutôt que de persister à croire que les jeux vidéos en sont l’unique source. Ou sinon, je propose que les enfants américains soient tous retirés à leurs familles pour être élevés dans un cadre propice à leur épanouissement et l’égalité des chances, dans un endroit strict comme ils le souhaitent, avec uniquement les jeux adaptés à leurs âges.

    Personnellement, j’ai autre chose à faire que d’attendre qu’un serveur soit d’accord sur mon âge pour avoir le droit de jouer à un jeu que j’ai acheté et que j’exécute sur mon matériel. Quand on ne joue pas souvent, c’est déjà pénible d’attendre que l’OS se mette à jour, que le launcher se mette à jour, que le launcher redemande le mot de passe, etc. Et je ne parle pas de l’absence de webcam, qui deviendra forcément louche, ni de l’impossibilité de rejouer à un jeu quand cette fameuse startup londonienne aura mis la clé sous la porte ou aura changé de nom de domaine…

  3. C’est juste un moyen supplémentaire de réaliser une collecte biométrique. Comme cheptel humain personne n’était chaud, mais on va en bouffer quoi qu’il en coûte pour s’assurer des comportements anormaux futurs tellement ça va être le foutoir.

    Alors on commence par dire que c’est pour la sécurité des enfants en bon sytème paternaliste (avec des techniques fiables ou pas, ils s’en fichent des gamins, ils ne laisseraient pas des polluant éternels si c’était le cas) et ça se termine en système supplémentaire pour accéder à ses comptes en banque pour rassurer le pelo près de ses sous tellement il reçoit des arnaques rédigées par chattegépété.

    Un conseil, si tout cela vous ennuie, déconnectez-vous totalement. On a réussi à faire sans jusqu’à il y a 50 ans, on peut parfaitement recommencer. Sinon, cessons de se plaindre et en avant la dystopie !

Les commentaires sont fermés.

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