Le LionGlass, une invention d’une équipe de chercheurs basée à l’Université de Penn State, est une réponse à la nécessité d’améliorer l’industrie du verre dont les émissions de gaz à effet de serre sont très importantes. En éliminant l’utilisation de matériaux à base de carbone dans le processus de production, le LionGlass permet de diminuer significativement la température de fusion du verre, ce qui se traduit par une réduction d’environ 30 % de la consommation énergétique par rapport au verre de silicate de soude et de chaux, communément utilisé.
Plus résistant et plus respectueux de l’environnement
Le verre traditionnel, présent dans notre quotidien sous la forme de fenêtres, de vaisselle en verre, etc., est issu de la fusion de trois matériaux principaux : le sable de quartz, le carbonate de sodium (ou cendre de soude) et le carbonate de calcium (ou calcaire). Ces deux derniers, lors de leur fusion, libèrent du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.
Outre son faible impact environnemental, le LionGlass présente une résistance à la fissuration nettement supérieure à celle du verre standard. Certains échantillons ont même résisté à une charge d’un kilo sans se fissurer. Cette résistance accrue pourrait permettre de produire des objets en verre plus fins et donc plus légers, économisant encore davantage de matières premières et d’énergie.
La formation de microfissures sur la surface du verre est la principale cause de la défaillance de ce matériau. La résistance du verre est donc une propriété particulièrement importante et ce, dans toutes les industries où il est utilisé : dans l’automobile, dans l’électronique, l’architecture, les communications (fibre optique), etc.
Le LionGlass n’a pas encore révélé tous ses secrets. La diversité des compositions au sein de la « famille » LionGlass ouvre un large éventail de propriétés et d’applications potentielles. L’équipe de recherche travaille actuellement à tester différents types de LionGlass dans divers environnements chimiques pour mieux comprendre leur comportement. Ces résultats permettront de développer une plus grande compréhension de l’usage que pourraient en faire différentes industries.
« Nous sommes à un moment où nous avons besoin du verre pour aider à façonner l’avenir, alors que nous faisons face à des défis mondiaux tels que les problèmes environnementaux, l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique, la santé et le développement urbain. Le verre peut jouer un rôle vital dans la résolution de ces problèmes, et nous sommes prêts à contribuer », conclut John Mauro, professeur de science et d’ingénierie des matériaux à l’Université américaine.
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“Certains échantillons ont même résisté à une charge d’un kilo sans se fissurer”
Ça ne veut pas dire grand chose ça !