Par ce que pourquoi pas. La marque Dorcel vient d’officialiser le lancement de son Sexobeat, un étrange appareil hybride, à la fois masturbateur et enceinte connectée. L’idée est surprenante, et c’est une édition limitée, réalisée en partenariat avec le rappeur Lorenzo. Elle est d’ores et déjà accessible sur le site officiel de la marque pour environ 50€. Il faudra cependant faire vite, les stocks sont limités, assure le fabricant.
Dorcel se paie les influenceurs
Disponible depuis ce 20 juillet 2023, le Sexobeat n’est pas la première collaboration entre Dorcel et Lorenzo. Le rappeur français avait déjà été invité par le géant de la pornographie en 2018, pour la sortie de son clip Damdamdeo. La même année, c’est sur le site pour adultes qu’il avait fait la promotion de son projet musical Rien à branler.
De son côté, Dorcel multiplie les partenariats avec les influenceurs et autres personnalités publiques. Bien décidée à faire oublier son héritage sulfureux au profit d’une image plus moderne, l’entreprise entend séduire les jeunes grâce à une stratégie de communication bien rodée. Depuis déjà quelques années, elle a invité plusieurs créateurs de contenu à produire leurs propres films pornographiques, à l’image de Babor Lelefan ou de Ben Névert. Une stratégie payante, puisqu’elle permet à chaque fois de drainer un public nouveau sur la plateforme pornographique payante.
Sexobeat, le masturbateur musical
Présenté comme un “véritable bijou d’innovation” le Sexobeat de Dorcel et Lorenzo propose 10 intensités de vibrations, et 3 modes de stimulation différentes. Destiné à être emporté partout pour les vacances, il permet jusqu’à 3 heures d’autonomie. Connecté à un smartphone, il pourra diffuser votre musique préférée pendant qu’il est utilisé. Bonne nouvelle pour les mélomanes, il pourra aussi servir d’enceinte connectée classique, puisque les deux fonctionnalités (vibrations et musique) sont indépendantes l’une de l’autre.
Reste que si Dorcel veut se payer une image décomplexée avec un sextoy au design innovant — qui n’est pas sans rappeler le F1S V2 de Lelo — l’esthétique pornographique du fabricant revient vite à la charge, avec un embout de pénétration en forme de vulve semi-réaliste.
La normalisation est en marche
Si l’initiative de Dorcel peut prêter à sourire, elle confirme un phénomène de normalisation déjà bien implanté sur le marché de la sextech. Les sextoys ne sont plus seulement perçus comme des objets pornographiques, mais se déclinent à toutes les sauces. Depuis le vibromasseur capable de se transformer en brosse nettoyante pour le visage chez Amorélie, jusqu’au pommeau de douche Womanizer Wave, tout est bon pour transformer les objets du quotidien en stimulateurs sexuels. Visiblement, la normalisation de la sexualité passe aussi par une enceinte connectée en forme de masturbateur.
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