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Augmenter le prix du Pass Navigo n’a servi à rien

L’augmentation des tarifs du pass Navigo en janvier n’a servi à rien, et Île-de-France Mobilités est toujours dans le rouge.

Depuis une première augmentation en janvier 2023, le prix du Pass Navigo côtoie des sommets. Désormais, il faut débourser près de 85€ par mois pour pouvoir emprunter quotidiennement le réseau de transport francilien. Un réseau mal en point, régulièrement soumis aux grèves et aux perturbations en tous genres.

Le tarif du Navigo pourrait cependant encore augmenter. La perspective d’une nouvelle augmentation à 90€ voire 120€ chez les plus pessimistes est déjà envisagée. Les usagers pourraient bien ne pas se remettre de cette nouvelle hausse de prix, mais la région persiste et signe : l’ajustement tarifaire de janvier n’a servi à rien, et l’organisme Île-de-France Mobilités, qui gère le réseau dans la capitale et ses environs, est toujours dans le rouge.

Les transports sont dans le rouge

En attendant de savoir à quelle sauce ils seront mangés dès l’année 2024, les usagers vont devoir prendre leur mal en patience, et payer le prix fort. Le réseau IDFM peine à maintenir le cap, et la perspective des JO qui débuteront l’année prochaine n’arrange rien. Défaillance du matériel, absentéisme et difficultés de recrutement, les transports en Île-de-France vont mal.

Valérie Pécresse, la présidente de la région, a péniblement réussi à débloquer 200 millions d’euros de la part du gouvernement pour sauver les meubles, mais cela ne suffira pas. L’inflation va se poursuivre, et l’arrivée des nouvelles lignes comme Eole et Grand Paris Express promet de ne rien arranger. Face à cette impasse, et puisqu’aucun budget supplémentaire n’a été débloqué pour leur maintenance, IDFM remet en cause jusqu’à leur ouverture. À l’horizon 2031, soit dans moins de huit ans, il faudra débloquer 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour maintenir le navire à flot.

Quelles solutions ?

Comme analysent nos confrères de Challenges, continuer à augmenter les prix pour répercuter le manque à gagner di’IDFM sur le portefeuille des usagers ne servira à rien. Avec 9,4 millions de déplacements par jour, la région va devoir débloquer de nouvelles mannes financières. L’une des solutions envisagées notamment, est de faire peser davantage de poids sur les entreprises. Aujourd’hui, Valérie Pécresse envisage sérieusement de plaider en faveur d’une majoration de 7,5% pour tous les acteurs, dont les employeurs.

La mise en place d’une taxe destinée aux automobilistes franciliens, ainsi que l’alourdissement des droits de mutation pour les entreprises et les bureaux qui envisagent de s’installer près des nouvelles stations des lignes Grand Paris Express est également envisagé. Dans son rapport annuel publié l’année dernière, la Cour des comptes estime en effet qu’il serait “légitime de faire profiter IDFM de la valorisation d’une partie de la plus-value immobilière que les collectivités territoriales et les entreprises tirent de la mise en service des gares et stations des nouvelles lignes de RER, métro et tramway“. Reste à voir comment la nouvelle sera accueillie.

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2 commentaires
  1. Et si on commençait par supprimer la gratuité dont bénéficie certaines catégories d’assistés ?

    Et en complément, il faudrait connecter les amendes SNCF/RATP sur le prélèvement à la source afin de récupérer les centaines de millions d’amendes impayées chaque année.

Les commentaires sont fermés.

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