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Le Pérou fait face à une épidémie historique, peut-elle arriver en France ?

Le syndrome de Guillain-Barré fait des ravages au Pérou. Au cours des six derniers mois 200 personnes ont été contaminées.

Le Pérou est actuellement touché par une grave crise sanitaire. Depuis janvier ce sont près de 190 cas du syndrome de Guillain-Barré (SGB) qui ont été détectés dans le pays d’Amérique du Sud. Cette maladie rare touche un nombre anormal de personnes depuis quelques mois, sans que les autorités n’arrivent vraiment à comprendre l’origine de cette épidémie.

Dans un communiqué la semaine dernière, le ministre de la santé péruvien a d’ailleurs annoncé le recours à l’état d’urgence sanitaire. Le même plan d’action qui avait été mis en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Pendant les trois prochains mois, les déplacements de population ainsi que les voyages depuis ou vers l’étranger vont être fortement limités.

Pour cause l’épidémie qui a touché près de 200 personnes au cours des six derniers mois et a déjà fait quatre victimes. Avec un tel taux de mortalité, une contamination massive pourrait entraîner une hécatombe dans ce pays de 33 millions d’habitants.

La France peut-elle être touchée par le SGB ?

En temps normal ce syndrome est très rare dans la population civile. Cette dégénérescence neurologique se caractérise par une faiblesse musculaire. Si aucun traitement n’est mis en place, cette maladie peut s’attaquer en deux à quatre semaines seulement au système respiratoire, entraînant la mort lente du patient infecté.

Généralement cette maladie intervient après une infection. Une fois qu’une personne est touchée, elle n’est pas contagieuse comme avec la Covid-19. Il est donc difficile pour les autorités de trouver la source de cette épidémie. Il est également fort peu probable que la maladie arrive à quitter son berceau d’origine, l’arrivée de cas dans d’autres pays d’Amérique ou sur d’autres continents est donc quasi impossible.

Comment le SGB surgit-il de nulle part ?

Mais selon un rapport de 2019, publié par l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), le SGB intervient généralement trois semaines à un mois après un grand épisode viral ou infectieux. Cette première épidémie, généralement bénigne, sert de rampe de lancement pour la maladie qui se développe alors chez de nombreuses personnes, sans qu’elles s’en rendent compte. Au Pérou, c’est une épidémie de dengue, l’une des plus violentes qu’a connue le pays, qui pourrait être à l’origine de cette flambée des cas de Guillain-Barré.

Une autre explication pourrait se trouver dans une infection d’ampleur de la viande péruvienne. En 2019 la bactérie Campylobacter jejuni avait déjà touché des troupeaux d’Amérique du Sud entraînant un retour des cas de SGB. Les scientifiques estiment qu’une personne sur 1000 ayant contracté la bactérie, Campylobacter va développer un SGB.

En déclenchant l’état d’urgence sanitaire, le Pérou espère soulager son système hospitalier qui ne dispose que de 1 200 lits de réanimation dans tout le pays. Le gouvernement appelle également à la générosité internationale pour remplir les stocks d’immunoglobuline, un des meilleurs traitements conte le SGB. Dans un récent point d’information adressé à la population, le gouvernement a reconnu disposer de stocks conséquents, mais certainement pas suffisants pour tenir sur « toute la durée de la crise ».

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5 commentaires
  1. Une autre version plus probable, est que ce sont des personnes vaccinées contre le covid 19.
    C’est un effet indésirable connu des injections. Ca ne se passe pas qu’au Pérou d’ailleurs, mais dans tous les pays fortement vaccinés.

  2. @Julien Banon Les gens sans arguments vont te traiter de complotiste, c’est plus facile ainsi d’arreter le debat quand on a un nombre tres limite de neurones. Je ne dirais pas que c’est les vaccines ou pas, mais je suis ouvert a tous les scenarios.

  3. Autant le lien covid19 – SGB semble effectivement admis par la communauté scientifique, autant ce n’est “les populations vaccinées” forcément mais plutôt ceux qui ont fait des formes sévères du covid…
    Je ne suis pas allé jusqu’aux articles mais c’est déjà bien détaillé dans cet article :
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/14/ce-que-l-on-sait-de-l-epidemie-de-syndrome-de-guillain-barre-au-perou_6181981_4355770.html

  4. Le vieux fantôme des antivax qui prédisent des épidémies de Guillain Barré et d’autisme à chaque vaccination… Si c’était vraiment le cas ici (en Europe ou au Pérou), croyez-le ou non, mais on en parlerait. Vu le taux de vaccination en France, ce serait dur de le cacher. C’est plutôt le contraire là. Les gens sont dans la rue à manifester, c’est loin du SGB hein, donc on arrête de dire n’importe quoi.

    Par contre, contamination de la viande, ça se tient pas mal, même si d’autres causes sont possibles. Les sud-américains sont de gros mangeurs de viande et celle-ci est de qualité assez variable. D’ailleurs, contrairement à ce que l’article dit, si c’est le scénario viande qui est le bon, il y a quand même un risque d’en retrouver en Europe, il faut être vigilant. Avec le Mercosur, on nous envoie pas mal de vieux chevaux et d’autres choses pas très bonnes de ces pays pour faire des bonnes lasagnes Findus (oui, ce n’est pas parce qu’il y a eu un scandale une fois que c’est fini, les mafias de la viande sont toujours là).

    Donc espérons que ça soit l’effet secondaire d’un virus ou qu’ils aient bien tout mangé leur bœuf infecté et alors on ne craint rien. Mais même sinon, on ne craint pas grand chose et si par ultime malchance vous choppiez un SGB, vous vous en remettrez, parce qu’ici, on n’est pas au Pérou. Enfin, si vous n’êtes pas un de ces êtres supérieurs qui se soignent aux rayons de la pleine lune et au reiki des dauphins. Là, vous aller sans doute finir paralysé à vie.

  5. +1000 @Ghislain le barré,
    en effet en Amérique du Sud+centrale la qualité de la viande est erratique, entre des pays comme le Pérou où c’est la catastrophe comme dans certains contrées d’Afrique Sub-saharienne avec des Escherichia Coli et consorts qui se baladent dans la bidoche. Et d’autres pays comme l’Argentine où la carne demeure de qualité, avec une traçabilité des cheptels, une cuisine, une gastronomie devenue très bien classée soit dit en passant et pour qui la viande tout comme le café est également une religion là-bas.
    Après oui les plats cuisinés y a de la merdasse dedans où par ailleurs tu peux inclure comme accords responsables non seulement mercosur, mais tafta, ceta avec des transits Grande-Bretagne+Pays de l’Est, mais j’espère pas les boucheries françaises tout du moins pour le moment ne sont pas irrémédiablement impactés.
    Pour la lune elle a des effets sur nos biotopes y compris la biomasse animale, mais on a pas assez creusé le sujet et fait les cours du soir par paresse agnotologique ou interprétations hâtives, à défaut d’y être allé 2 fois me semble-t-il.

Les commentaires sont fermés.

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