À l’approche de l’été, vous avez peut-être décidé de relancer votre compte Tinder en espérant faire de belles rencontres sous le soleil. Dommage pour vous si vous êtes célibataire, la très grande majorité des utilisateurs de l’application ne l’est pas. Selon une récente étude, près de 66 % inscrits sur la plateforme seraient déjà en couple, voir mariés. De plus, seule la moitié des personnes inscrites sur l’application auraient vraiment pour objectif de trouver l’amour.
Tinder fait le jeu de l’infidélité ?
Dans cette étude, publiée le 23 juin 2023 sur le site de la société d’édition indépendante Mary Ann Liebert, et relayée par NBC News et TF1, on apprend que seuls 34% des 1 387 utilisateurs interrogés depuis le début de l’année seraient réellement célibataires. Un comble pour un site de rencontre, même si l’étude ne s’attarde pas sur le pourcentage de couples libres ou polyamoureux, qui peuvent fatalement fausser les estimations.
Autre résultat plutôt surprenant, seule la moitié des personnes inscrites sur la plateforme ne s’y connecteraient pas pour chercher l’amour. En réalité, la très grande majorité des internautes utiliseraient Tinder comme un booster d’ego. En faisant le jeu des matchs et des swipes, l’application de rencontres s’imposerait surtout comme un moyen d’améliorer temporairement sa confiance en soi.
75 millions de matchs, et un succès toujours présent
Au milieu de ce joyeux mélange, il deviendrait de plus en plus difficile de chercher l’amour avec un grand A sur les plateformes dédiées. Selon le professeur Germano Vera Cruz de l’Université d’Amiens (Picardie) en charge de l’étude, “Ceux qui veulent de réelles rencontres ont une probabilité plus faible d’y parvenir, car moins d’utilisateurs partagent cet objectif“. Une situation qui ne semble pourtant pas entacher la popularité du réseau social. Lancé en mai 2012, Tinder a été téléchargé plus de 530 millions de fois et a créé plus de 75 milliards de correspondances, assure un porte-parole de l’entreprise.
Toujours selon l’application, seuls 13% des personnes inscrites rechercheraient ouvertement une relation à court terme. Tout n’est donc pas perdu pour les amoureux de l’amour, qui peuvent encore espérer faire LA rencontre en ligne. Reste que dans la vie IRL comme sur les réseaux sociaux, les rapports conjugaux sont en pleine mutation. Le couple hétérosexuel exclusif promis au mariage n’est plus perçu comme l’unique modèle à suivre, et bon nombre de jeunes adultes ambitionnent de tracer leur propre chemin de vie. Tinder a beau rester l’application de rencontre la plus populaire chez les 18-25 ans, elle va sans doute revoir son mode de fonctionnement pour s’adapter à une audience de plus en plus hétéroclite.
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