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Tesla : le premier Cybertruck est sorti de son usine texane

L’arrivée du nouveau véhicule de Tesla sur les routes américaines semble désormais imminent – mais vous n’êtes pas prêts d’en voir un en Europe.

Mieux vaut tard que jamais : deux ans après la deadline initialement annoncée, le tout premier Cybertruck vient de sortir des lignes de production de l’usine texane de Tesla. Une excellente nouvelle pour les centaines de milliers de personnes qui ont déjà réservé leur véhicule, car cela signifie que la production à grande échelle pourrait débuter prochainement.

Cet engin n’a pas grand-chose à voir avec les autres voitures électriques de la marque, autant au niveau de l’esthétique que de la conception. Présenté comme un véhicule de luxe aux performances impressionnantes (environ 3 secondes aux 100 km/h et 500 km d’autonomie selon Tesla), le Cybertruck est conçu comme un véritable tank. Il est construit autour d’un exosquelette en acier « impénétrable »  censé offrir un degré de protection inégalé aux passagers tout en offrant une grande variété d’options high-tech très haut de gamme.

l'exosquelette du Cybertruck
© Tesla

Deux ans de retard sur la feuille de route

Elon Musk l’avait dévoilé pour la première fois en 2019 lors d’une présentation qui est restée dans les annales. L’entreprise avait longuement vanté les mérites de ses vitres, constituées d’un verre propriétaire très résistant baptisé Armor Glass. Mais la démonstration a vite tourné au vinaigre ; ce matériau s’est malheureusement fracturé lorsque l’intervenant y a lancé un objet pour prouver sa solidité, suscitant une vague de réactions hilares sur Internet.

Depuis, la marque a pris son temps pour arrondir les angles — à l’exception de ceux de la carrosserie, qui a conservé son design unique en son genre. Mais il ne s’agissait pas seulement de résoudre ce problème de vitre. Cet incident était finalement assez anecdotique sachant que le Cybertruck présenté n’était qu’un prototype.

Le vrai problème, c’est que Tesla a été frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19 qui a dynamité de nombreuses chaînes logistiques aux quatre coins de la planète. Le processus de développement a donc pris un retard significatif. Certains des investisseurs, qui attendaient les premières livraisons initialement annoncées pour 2021, commençaient même à s’impatienter.

Au mois de juin, Musk leur a fourni une véritable bouffée d’air frais. Sur Twitter, il a annoncé avoir conduit le véhicule à Austin, suggérant que le véhicule était désormais prêt à arriver sur le marché.

Et ce 15 juillet, Tesla a implicitement confirmé ce pronostic en dévoilant une photo du tout premier Cybertruck sur le site de sa Gigafactory texane. Même si Tesla n’a pas dévoilé de calendrier précis, le message est clair : les vœux des 1,9 million d’Américains qui ont déjà précommandé ce monstre d’acier seront bientôt exaucés.

Quid de l’Europe ?

En revanche, les amateurs européens continueront de ronger leur frein. Les précommandes n’étaient ouvertes qu’aux Etats-Unis, où les normes de l’industrie automobile sont très différentes.

En effet, au pays de l’Oncle Sam, les SUV et autres gigantesques véhicules qualifiés de « light trucks » jouissent d’un statut à part. Ils ne sont pas tenus de se conformer aux mêmes standards de sécurité et normes environnementales que les voitures classiques.

Ces exemptions sont le fruit des énormes efforts de lobbying déployés par certaines entreprises et institutions américaines, pour qui ces véhicules représentent une manne financière sans équivalent. Mais l’Europe, en revanche, ne fait pas cette distinction. Et contrairement aux autres modèles de la marque, le Cybertruck ne répond pas aux normes européennes.

Par exemple, son fameux exosquelette extrêmement rigide ne se déformerait quasiment pas lors d’un impact. C’est pourtant indispensable pour amortir les chocs. Les normes européennes imposent à la carrosserie de respecter un certain niveau de flexibilité. En cas d’accident avec un autre véhicule, le Cybertruck se comporterait donc comme un bélier de plus de deux tonnes. Avec tout ce que cela implique pour le véhicule en face, sans parler des pauvres piétons.

À l’heure actuelle, il semble donc impossible que ce véhicule débarque un jour en Europe dans sa forme actuelle. Et puisque ce statut de véritable tank sur roues est l’un de ses principaux arguments, il est difficile d’imaginer comment Tesla pourrait produire une variante compatible avec les exigences des régulateurs européens.

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2 commentaires
  1. @ McGregor : pourquoi ? tout type de véhicule fait des morts et des blessés, non ? Votre pseudo question voulait certainement signifier autre chose, mais quoi…

Les commentaires sont fermés.

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