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Triste mois de juin pour les cinémas français

Après une nette croissante en avril et en mai 2023, la fréquentation des salles est en berne en juin. La fête du cinéma et l’arrivée de l’été donne néanmoins espoir.

Les salles obscures françaises portent encore les stigmates de la crise sanitaire. Après des mois de fermeture imposée, et des restrictions liées à la pandémie, le septième art hexagonal reprenait pourtant son souffle depuis janvier dernier. La première moitié de l’année 2023 est assez encourageante selon les chiffres partagés par le CNC. En janvier par exemple, c’est une hausse de 38,7% qui est observée par rapport à 2022. Il faut dire que l’obligation de présenter un pass vaccinal complet a été levée, et que les contraintes ont disparu. Le mois d’avril a également été particulièrement satisfaisant, supérieur à la moyenne observée entre 2017 et 2019 à une époque pré-covid. Les exploitants avaient ainsi de quoi rester optimistes puisqu’en mai cette tendance s’est confirmée.

Néanmoins, la fréquentation est en berne pour ce mois de juin. À mi-parcours, de la première année sans aucune restriction depuis trois ans, une nouvelle baisse se fait ressentir. Seulement 9,93 millions de tickets ont été vendus à cette période, malgré une offre largement dominée par les blockbusters américains et des licences populaires. Historiquement, l’arrivée de l’été est tout de même moins favorable au 7e art qui doit souvent attendre le mois de juillet pour retrouver des couleurs. Ce mois de juin 2023 affiche tout de même un recul de 10,8% par rapport à la même période en 2022. Un seul film a dépassé le million d’entrées, il s’agit de Spider-Man : Across the Spider-Verse produit par Sony. L’année dernière, ils étaient deux (Top Gun : Maverick et Jurassic World : Le Monde d’après).

Box-office dominé par les productions américaines

À la première place du classement pour le mois de juin 2023, la nouvelle aventure de Miles Morales s’impose devant La Petite Sirène (Disney), Transformers : Rise of the Beasts (Paramount Pictures), The Flash (Warner Bros) et Fast and Furious X (Universal Pictures). Il faut attendre la huitième place pour retrouver un film français, c’est l’Amour et les forêts qui tire son épingle du jeu. Le premier film européen est 19e (Dernière nuit à Milan). La part de marché des productions hollywoodiennes est en nette hausse par rapport à l’année 2022 (44,2 selon les prévisions contre 32,8 l’année passée). Il faudra attendre néanmoins le mois de décembre pour confirmer cette tendance, les données présentées par le CNC n’étant pas encore très précises.

L’été promet toutefois de remettre le cinéma américain sur le devant de la scène avec les sorties des très attendus Mission : Impossible – Dead Reckoning (Paramount), Barbie (Warner Bros) et Oppenheimer (Universal) en juillet. Le mois d’août sera occupé par Ninja Turtles Teenage Years (Paramount Pictures), Le Manoir Hanté (Disney) et Gran Turismo (Sony Pictures).

Le prix de la place en cause ?

Le bilan de cette mi-année cinématographique intervient quelques semaines après l’annonce de la députée Sarah Legrain concernant le prix des places de cinéma. Le 25 mai, cette députée de la Nupes annonçait avoir déposé une proposition visant à plafonner le prix des tickets dans l’Hexagone. Selon elle, cette mesure pourrait “faciliter la transformation des spectateurs occasionnels en habitués”. Si le prix moyen partagé par le CNC est de 7 euros, 40% des salles pratiquent des tarifs plus élevés.

Du 3 au 5 juillet, la 38e édition de la Fête du Cinéma avait pour vocation d’inciter les spectateurs occasionnels à retrouver le chemin des salles obscures. En 2022, l’opération avait attiré pas moins de 3,2 millions de spectateurs, notamment grâce à Top Gun : Maverick et Jurassic World : Le Monde d’après. En 2023, malgré une hausse d’un euro, le CNC espère sans doute surpasser ces chiffres. Les sorties d’Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, ainsi que la longue carrière de Spider-Man : Across the spider-verse dans nos salles obscures, pourrait donner un coup de fouet à la fréquentation. Pour l’heure, le bilan de ces trois jours n’a pas été communiqué.

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3 commentaires
  1. En même temps, triste sorties aussi, le cinéma après le Covid est rentré dans un cercle vicieux, puisqu’on nous sort toujours les mêmes merdes, et très rares sont les films qui sortent du lot, donc forcément ça va pas faire revenir les gens. Dans le même temps les plateformes de VOD ont accélérés le mouvement, donc c’est d’autant plus compliqué de payer 15€ la bouse. Mais pour Juin y’en avait pas un seul qui se démarquait, pas même Spiderman…

  2. @Antholink : tu as parfaitement résumé la situation.
    Le cinema français ne sait faire que des comédies à 2 balles, à part quelques ovnis comme les 3 mousquetaires. Hollywood nous propose des remakes , des suites sans queue ni tête, des films avec un scénario de 3 pages écrits en grosses lettres, des films popcorn qui ne font appel à aucun neurone de notre cerveau, ect.etc. Il n’y a que Oppenheimer qui pourrait sortir du lot.
    Donc avec tout ça dépenser une fortune pour une sortie en couple ou en famille : non merci.

  3. Quelle fête du cinéma ? Avec les préfets qui ont fermé les cinémas à 18h à cause des “incidents urbains” pendant cette fête… un cinéma fermé a moins de spectateurs… ;-D !

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