Après plusieurs mois passés bien au chaud sur le darkweb, Z-Library est de retour. La bibliothèque pirate, qui compte parmi les plus importants du monde, avait été contrainte de fermer ses portes il y a un peu moins d’un an, après que la justice française ait fait le choix de bloquer plusieurs centaines de noms de domaine reliés à la plateforme.
Depuis lors, plusieurs solutions s’offraient aux internautes pour continuer de télécharger illégalement des contenus sur Z-Library. La première est la plus simple était de modifier son DNS, en optant pour une adresse différente de celle de son FAI. La seconde était de passer par un VPN, en choisissant un pays n’interdisant pas la plateforme. Enfin, la dernière, et la plus sécurisée, consistait à utiliser Tor, le navigateur oignon.
Z-Library est de retour… pour le moment
Pour faciliter la tâche à ses utilisateurs, Z-Library avait déjà opté pour le système Hydra, qui permettait d’attribuer une URL personnalisée à chaque identifiant de connexion. Cette solution permettait d’obtenir un lien unique, accessible en clair sur n’importe quel navigateur, afin de continuer à utiliser Z-Library comme un page web classique. Cette solution a le mérite de fonctionner, mais les administrateurs du site le savent, elle ne durera sans doute pas éternellement.
Pour sécuriser davantage leur connexion, tout en facilitant l’accès de la plateforme à ses utilisateurs, Z-Library a finalement trouvé une nouvelle parade, avec un launcher de bureau dédié, accessible sur Mac OS, Windows, Linux et Tor (évidemment). Ce launcher ne vient pas seul, puisqu’il s’accompagne aussi d’un apk pour smartphones Android. Concrètement, il démarre en sous-marin au lancement du logiciel, et permet de trouver automatiquement un chemin d’accès fonctionnel vers la plateforme, tout en continuant d’utiliser le système Hydra. Pour l’utilisateur, rien ne change, hormis une vitesse de connexion accrue.
Quel avenir pour Z-Library ?
Reste que si la bibliothèque pirate se revendique en faveur d’un accès libre et gratuit “aux connaissances et au patrimoine de l’humanité“, elle vit toujours sous la menace d’une saisie, acculée par les réclamations des ayants droit concernés. Avec 22 millions de livres, et près de 285 millions d’articles répertoriés, le site constitue pourtant une véritable mine d’or pour les étudiants et les adeptes de la lecture dématérialisée.
Au printemps dernier, la plateforme avait réussi à lever 40 000 dollars en guise de soutien, ce qui n’avait pas empêché la saisie de 209 noms de domaine, puis la condamnation des fondateurs du site pour violation criminelle du droit d’auteur, fraude en ligne et blanchiment d’argent. De l’autre côté de la ligne, des pirates ont aussi profité de l’instabilité de la plateforme pour créer des contrefaçons malveillantes.
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