Si Netflix a l’ambition de devenir la fabrique à succès du petit écran, HBO continue d’être la référence pour de nombreux amateurs de séries. Game of Thrones, Sex and the City ou encore The Wire, on ne compte plus les productions qui ont marqué leur génération au sein de son catalogue. Si l’entreprise gardait jusqu’ici jalousement l’exclusivité de ses œuvres, qu’elle ajoutait à son offre de SVOD baptisée Max, les choses viennent de changer. Deadline rapporte qu’un accord vient d’être conclu entre les deux entités.
Warner Bros Discovery doit s’interroger sur la rentabilité de tous ses actifs, et Max ne figure pas parmi les bons élèves, au même titre que de nombreuses offres du genre. David Zaslav – le PDG du conglomérat – a ainsi dû prendre des mesures exceptionnelles pour renflouer ses caisses tout en continuant de miser sur son impressionnant catalogue d’exclusivité. Cela passe donc par la cession de droits de diffusion à ses concurrents directs, mais toutes les productions ne sont pas concernées. Depuis ce lundi 3 juillet, ce sont pas moins de cinq productions qui ont été ajoutées au catalogue de Netflix. Insecure, portée et écrite par Issa Rae est donc depuis accessibles aux abonnés américains du N rouge. Band of Brothers, The Pacific, Six Feet Under et Ballers ont suivi le même chemin.
D’une pierre deux coups
Si de nombreux vétérans d’HBO ont exprimé quelques réserves au sujet de cette nouvelle stratégie, l’intérêt financier l’a emporté sur la frilosité de certains à se départir de séries emblématiques. Il faut dire que l’attrait pour les productions concernées s’est largement amoindri, et ce sont autant de contenus dormants dont la firme veut tirer profit. Ce genre de stratégie, initiée avec la disparition de Westworld du catalogue HBO, pourrait d’ailleurs se multiplier au fil des prochains mois. Disney a d’ailleurs emprunté la même voie en supprimant certaines séries de sa plateforme.
L’intérêt pour Netflix, ou pour n’importe quel acquéreur de productions de la concurrence, est évidemment d’alourdir ses rangs tout en diversifiant son catalogue. Concrètement, Netflix s’offre des productions qui ont déjà fait leur preuve ailleurs, et espère ainsi contenter les spectateurs qui ne trouveraient plus leur bonheur parmi ses productions originales. C’est aussi une opération plus économique que la production de nouvelles séries. Les détails financiers n’ont en revanche pas été partagés.
Et en France ?
Pour l’heure, cette acquisition historique ne concerne que les États-Unis. Les productions mentionnées ne sont ainsi pas disponibles dans nos vertes contrées, et cela, pour une bonne raison. Si Max n’est pas disponible en France, le Pass Warner sert de mise en bouche pour les amateurs de séries. Directement depuis Prime Video, la chaîne payante recense les gros succès de la chaîne américaine autrefois proposés via OCS. Avec une telle offre disponible, on comprend aisément que Warner Bros n’ait pas voulu adopter la même stratégie en France et dans les pays où Max n’est pas encore disponible.
À noter que True Blood sera en revanche ajouté au catalogue Netflix en dehors des États-Unis. La production HBO était jusqu’ici proposée sur Hulu dans le pays de l’Oncle Sam. Reste à voir désormais si d’autres séries iconiques connaîtront le même sort. L’arrivée de Game of Thrones sur la plateforme au N rouge est néanmoins assez improbable, l’estampille représentant encore une composante essentielle de son succès et les spin-offs participant largement à faire revenir l’œuvre de D.B Weiss et David Benioff sur le devant de la scène régulièrement.
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On arrive lentement mais sûrement à ce qui existe avec le streaming audio, à savoir des catalogues communs.