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Une lueur d’espoir pour le diable de Tasmanie grâce à un nouveau vaccin

Cette espèce iconique souffre d’une grave épidémie de cancers contagieux – mais un nouveau vaccin pourrait enfin remettre les efforts de conservation sur la bonne voie.

Le diable de Tasmanie se meurt à petit feu sous les coups de boutoir de la DFTD (devil facial tumour disease), une maladie qui provoque des tumeurs mortelles au niveau de la face. Mais un vaccin pourrait enfin inverser la tendance.

Si cet animal qui a inspiré le célèbre Taz des Looney Tunes est aujourd’hui en danger d’extinction, c’est en grande partie à cause de cette affliction qui fait partie des quatre cancers contagieux connus. Depuis qu’elle a été identifiée en 1996, la DFTD aurait décimé de 50 à 80% des diables de Tasmanie. Les chercheurs estiment que près de 80 % des individus sont touchés.

Si la maladie est à ce point prévalente, c’est que la maladie est fortement contagieuses. Ces cellules tumorales peuvent en effet se transmettre d’un autre diable de Tasmanie à l’autre. Il suffit d’une simple morsure entre deux diables, ce qui survient fréquemment lorsqu’ils se disputent une source de nourriture. Ce matériel peut alors proliférer dans l’organisme du nouvel nouvel hôte.

Des tumeurs invisibles pour le système immunitaire

En règle générale, une cellule cancéreuse présente ce qu’on appelle un complexe majeur d’histocompatibilité, ou CMH. Ce sont des marqueurs que l’on retrouve à la surface des cellules; très vulgairement, ils permettent au système immunitaire d’identifier les éléments perturbateurs. Mais les tumeurs qui résultent de la DFTD dérogent à cette règle; leurs cellules ne présentent quasiment pas de CMH, et l’organisme a donc énormément de mal à s’en débarrasser.

Pour freiner la propagation de la DFTD, les chercheurs ont commencé à travailler sur des vaccins. Une première tentative concrète a été lancée en 2017, mais avec des résultats mitigés. Moins de 20 % des diables de Tasmanie testés ont développé une réponse immunitaire suffisante pour empêcher le développement du cancer.

Il s’agissait toutefois d’un premier pas intéressant sur lequel l’équipe d’Andrew Flies, à l’Université de Tasmanie, a souhaité donner suite. Avec ses collègues, il a commencé à travailler sur un vaccin qui utilise un cheval de Troie viral. Selon un article publié dans Nature, il repose sur un adénovirus, une catégorie de virus qui provoque l’équivalent d’un petit rhume chez les humains.

L’équipe a commencé par modifier génétiquement cet adénovirus. Cette manipulation a permis de le priver de sa capacité à se répliquer et à provoquer une quelconque maladie. Une fois que ce virus modifié pénètre dans une cellule, il pousse la cellule à produire des protéines qui sont généralement produites uniquement par les cellules tumorales, mais pas par la plupart des cellules saines. Elles jouent le rôle de marqueur pour entraîner le système immunitaire à reconnaître les tumeurs comme des éléments étrangers à l’organisme.

Dans ces conditions, lorsqu’une tumeur commence à se former, la mémoire du système immunitaire va pousser les cellules à exprimer ce fameux CMH qui constitue un signal d’alarme. Les cellules du système immunitaire pourront donc le détecter, puis s’en débarrasser beaucoup plus facilement.

Un essai clinique en cours

Au mois de juin, le Bureau de Régulation des Technologies Génétiques australien a émis un avis favorable à ce vaccin. Selon Nature, il est désormais en train d’être testé sur une vingtaine de diables de Tasmanie. La première phase permettra de déterminer s’il permet effectivement de déclencher une réponse immunitaire contre ces tumeurs.

Si les résultats sont satisfaisants, les chercheurs pourront ensuite envisager une vaccination à grande échelle. Pour cela, ils ont proposé de délivrer la substance grâce à des distributeurs d’appâts automatiques — une technique déjà employée pour vacciner les animaux contre la rage en Europe et aux États-Unis. Et pour éviter d’exposer d’autres animaux au vaccin sans raison, ils suggèrent de mettre au point un système de vision par ordinateur basé sur l’IA afin que seuls les diables de Tasmanie puissent accéder aux friandises vaccinatoires.

Ces efforts ne permettront pas d’éradiquer entièrement la DFTD, du moins pas sur le court terme. Mais selon Carolyn Hogg, une biologiste de l’Université de Sydney interviewée par Nature, le moindre sursis pourrait être bénéfique pour les chances de survie du diable de Tasmanie. « Ils ont juste besoin qu’on les aide à vivre un peu plus longtemps », explique-t-elle. « Si leur espérance de vie augmente, ils pourront traverser plus de saisons de reproduction », et ainsi donner naissance à une nouvelle génération moins affectée par la maladie. Avec tout ce ce que cela implique pour la conservation de la mascotte locale.

Le texte de l’étude est disponible ici.

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5 commentaires
  1. On soigne et on guerri des maladies avec des médicaments pas avec des vaccins, regarder l’histoire de Pasteur vous verrez que l’efficacité des vaccins à toujours été mensongé, jusqu’à il y a pas longtemps….

  2. pour info un vaccin ne soigne pas par définition.votre raisonnement est mal parti, il montre sue vous n avez toujours pas compris

    Ensuite les vaccins permettent bien un repérage par l organisme, au lieu de lire les reseaux sociaux, analysez les vraies etudes qui sont vérifiables elles. Et prenez un microscope ou faites ded etudes avec de vraies experiences qui prouvent le contraire de vos dires…

    Vous pouvez meme essayer de comprendre ce qu est un vaccin 🙂

    Ah j oubliai les reseaux profonds ont trouves la preuve que tous les pays de la planete mentent mais que les doculents super secret sont reels.. jusqu a il y a pas longtemps bien sur. Mais chut faut pas dire que les affirlations gratuites des reseaux sociaux ne coincident jamais avec aucune experience realisable… mais qu elles sont forcement bonnes puisque le reste du monde est pourri

  3. @Bruno, quel est votre source ? Où sont vos preuves ?
    Vous prétendez quelque chose, maintenant, il faut le prouver !

  4. @Bruno: Je vous conseille de regarder les études sur l’éradication de la variole grâce au vaccin. Mais je doute que vous le ferez, les complotistes comme vous sont en général obtus et refusent de considérer la possibilité qu’ils aient tord.

    La terre est plate, les vaccins sont un mensonge des gouvernements de mèche avec les labos pharmaceutiques, on est jamais allé sur la lune.. Toussa toussa …

  5. @Bruno Ce qu’ils essayent de faire ici, c’est un tour de force assez incroyable. Ils cherchent à donner plus de visibilité aux cellules tumorales en se servant d’un adénovirus modifié pour permettre au système immunitaire d’agir. C’est donc en quelque sorte un vaccin puisqu’il y a l’idée de la mise à jour du système immunitaire, mais comme ça peut aussi aider l’animal malade à faire reculer les symptômes, ça rentre dans la catégorie du traitement. Comme c’est préventivement que ce serait en théorie le plus efficace, ça reste un vaccin. Mais dans les faits, les mots, on s’en fout, c’est les résultats qui comptent, non? Non bien sûr. Ce qui compte c’est qu’ils arrivent à créer des diables mutants capables de tuer des hommes et d’en faire une arme pour que l’Australie puisse conquérir le monde. Où avais-je la tête.

Les commentaires sont fermés.

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