Dans l’imaginaire collectif, le facteur qui nous livre le courrier se déplace bien souvent à vélo. Ce moyen de locomotion est de plus en plus utilisé, notamment au vu de son avantage écologique. Mais se déplacer à vélo n’empêche pas de rencontrer des soucis mécaniques. Si pour le grand public une crevaison peut déjà gâcher la balade dominicale, pour un professionnel dont les trajets sont minutés, une crevaison devient d’office problématique.
Conscient de ce problème, le groupe La Poste vient d’annoncer la signature d’un partenariat avec l’entreprise pneumatique clermontoise Michelin. Le géant auvergnat vient en effet de lancer un prototype de « pneu increvable ». Pour le moment, ces nouveaux pneus n’équiperont que 40 vélos dans les Hauts-de-France. Une première phase de test afin de vérifier l’efficacité de ce système.
Comment construire un pneu increvable ?
Dans la fabrication de ce prototype, Michelin a décidé de prendre le souci à l’envers. La première question qui a taraudé l’esprit des ingénieurs fut sûrement « pourquoi un pneu crève ? ». La réponse aussi simple que bonjour est « car il y a de l’air à l’intérieur du pneu, qui est capable de s’échapper ». Pour résoudre ce problème de crevaison, le plus simple serait d’enlever l’air du pneu. C’est exactement ce qu’a fait Michelin. Le pneu est ici rempli de petites lamelles capables de soutenir le poids du vélo.
Selon Michelin, l’utilisation de ce pneu permet de rendre les crevaisons et les soucis de gonflage obsolètes. Le groupe clermontois annonce également que ces pneus devraient être bons pour l’environnement. Étant increvables, ils ont une durée de vie plus longue que les pneumatiques que nous utilisons tous les jours. En allongeant la durée de fonctionnement de ce pneu, Michelin espère réduire la production mondiale.
Pourquoi personne n’y avait pensé avant ?
Enlever l’air dans un pneu pour l’empêcher de crever ne semble pas être l’idée la plus complexe qui soit. Si le procédé de réflexion est assez simple, la mise en œuvre d’une telle technique a demandé des années d’études à Michelin. Construire des pneus increvables semble être une aventure si compliquée que seul le groupe français a réussi cet exploit dans le monde.
Malgré tous leurs efforts, Continental, Dunlop ou encore Hankook et Bridgestone n’ont pas réussi à trouver le bon alliage et le bon positionnement pour les petites lamelles internes au pneu qui viennent remplacer l’air. Pour l’heure, Michelin ne commercialise pas ses pneus increvables pour le grand public, mais un tel partenariat est un signe annonciateur d’une arrivée prochaine sur le marché.
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Heureusement que les IA arrivent, l’embauche de documentalistes scientifique à toujours été un problème, pourtant ça éviterait bien des dépenses… Michelin a perdu ses archives d’ailleurs ? Non parce que d’après le descriptif ils en faisaient déjà sous cette forme il y’a un siècle, puis la techno increvable existe sous diverses formes, utilisée d’ailleurs pour les canots d’assaut et en théorie pour les chars à roues, donc déjà existante… pas de quoi crier à la révolution partout, surtout pour de la pneumatique à lamelles, dont c’était la 2e techno utilisée avant le passage au gonflable.
On en parle comme d’une invention, c’est juste une innovation, innover c’est bien car le souci principal de la techno était au niveau des amortissements de choc, mais michelin devrait éviter de communiquer comme s’ils avaient inventé, surtout qu’ils ont mis au placard ce type de techno pour des questions commerciales, le gonflable ayant une durée de vie plus courte disait aussi vendue plus souvent…