Avec Quest+, l’entreprise veut devenir l’intermédiaire incontournable pour les jeux en réalité virtuelle, et peut-être à terme en réalité mixte. Pour chaque mois d’abonnement, les utilisateurs auront accès à deux jeux « soigneusement sélectionnés pour vous offrir plus de hits populaires et de joyaux cachés », selon les mots de Meta. Cependant, pour obtenir chaque titre, les abonnés devront les demander via l’application Meta Quest, ils ne seront pas disponibles automatiquement.
Pas vraiment le Game Passe de la VR
En cas de résiliation de l’abonnement, l’utilisateur perdra l’accès à tous les titres qu’il aura précédemment téléchargés. Néanmoins, en cas de réactivation de l’abonnement par la suite, les jeux déjà obtenus seront de nouveau disponibles. Pour que Quest+ devienne l’équivalent des offres similaires sur d’autres plateformes, il reste un long chemin à parcourir. Au lancement, les abonnés n’obtiennent que deux jeux à échanger, une offre bien maigre en comparaison de celle proposée par Xbox Game Pass et PlayStation Plus, qui ont des catalogues de jeux conséquents dès leur lancement.
Plutôt que de parler de « Game Pass de la VR », l’offre Quest+ est plus proche d’un équivalent du Games with Gold de Microsoft, où les membres de Xbox Live Gold ont accès à au moins deux jeux gratuits chaque mois. Mais contrairement à Quest+, si un joueur se désabonne de Xbox Live Gold, il conserve l’accès aux jeux obtenus. Le service de Meta se positionne davantage comme un service de réduction sur les jeux, offrant deux jeux par mois à prix réduit… qui ne sont pas choisis par les utilisateurs. De plus, les jeux sont « perdus » en cas d’annulation du service. Une orientation qui soulève pas mal de questions concernant l’attractivité de l’offre pour les joueurs, qui pourraient préférer simplement acheter les jeux de leur choix.
Néanmoins, c’est un premier pas qui n’est pas inintéressant pour Meta, qui mise désormais très clairement sur le jeu vidéo pour continuer à imposer sa plateforme Quest dans le secteur de la réalité virtuelle. On l’a encore vu début juin, avec le gaming showcase qui a aligné de nombreux titres à venir dont Asgard’s Wrath 2, qui s’annonce comme le plus gros jeu VR jamais développé par Oculus Studios. Histoire d’amorcer la pompe et susciter l’intérêt de l’utilisateur, Meta aurait peut-être dû proposer un fond de catalogue, en plus des deux jeux offerts chaque mois.
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En même temps un « Gamepass » de la VR n’aurait de sens que si le choix était réellement conséquent et qualitatif. Parce que si pour 8€ t’a accès à quasi la totalité du catalogue qui pour les 3/4 ne sont que de courtes expériences, bah en un mois ou deux t’en fais le tour et t’y reviens plus. C’est le secteur où il y’a le moins de rétention, à l’inverse des jeux en ligne par exemple, et c’est la rétention qui fait vivre ces services, donc je trouve au contraire qu’ils ont trouvés un très bon compromis pour garder les gens abonnés (sous réserve que les jeux offerts soient intéressants).