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Alerte santé : l’aspartame bientôt classé cancérigène possible

L’Organisation mondiale de la Santé s’est penchée sur la dangerosité de l’aspartame, et ses conclusions commencent déjà à raviver un débat houleux avant même qu’elles n’aient été publiées.

Les sodas qui remplacent le sucre par des édulcorants sont régulièrement présentés comme des alternatives plus saines à leurs équivalents classiques. Mais cela pourrait bientôt changer. Selon les sources de Reuters, dès le mois prochain, l’aspartame va être déclaré « cancérigène possible » par l’Organisation mondiale de la santé.

Il s’agit d’un édulcorant largement utilisé aujourd’hui pour son pouvoir sucrant 200x supérieur à celui du sucre classique (saccharose) couplé à un faible apport calorique. On le retrouve dans une variété de produits comme des édulcorants de table, des sodas dits « light » comme le Coca-Cola Light et le Coca-Cola Zero. On en trouve aussi dans certaines confiseries et dans des médicaments.

Un additif qui fait débat

L’utilisation de ce produit a longtemps fait débat dans les hautes sphères de l’agroalimentaire. Reuters explique que plusieurs entreprises ont choisi de s’en passer par principe de précaution. L’agence cite notamment Pepsi, qui a retiré, puis réintégré, cet additif à ses sodas avant de s’en passer définitivement en 2020.

L’Organisation mondiale de la santé a donc décidé de tirer cette affaire au clair. Deux de ses divisions se sont penchées sur la dangerosité potentielle de l’aspartame. Il s’agit de l’IARC, qui traite les problématiques en lien avec le cancer, et du JECFA, un comité d’experts spécialisé dans les additifs alimentaires.

Une personne ajoute un édulcorant à son café.
© Towfiqu barbhuiya – Unsplash

Jusqu’à présent, ils considéraient l’aspartame comme propre à la consommation, comme la quasi-totalité des instances de santé européennes. Pour dépasser la dose actuellement recommandée par la JEFCA, un adulte de 60 kg devrait ingurgiter une vingtaine de canettes standard de soda à l’aspartame chaque jour.

Mais d’après Reuters, ces experts vont bientôt nuancer leur verdict. Selon l’agence de presse, les deux bureaux sont censés présenter leurs conclusions le 14 juillet prochain. L’IARC va apparemment classer l’aspartame parmi les « cancérigènes possibles ». Et d’après un porte-parole du bureau interviewé par l’agence de presse, les trouvailles du JEFCA seront « complémentaires », ce qui suggère qu’elles pointeront dans la même direction.

Une classification souvent remise en cause

Le souci, c’est que l’IARC n’est pas réputée pour la clarté de ses évaluations. Elle utilise une échelle qui est parfois difficile à interpréter. Celle-ci comporte quatre niveaux : cancérigène avéré, probable, possible, et indéterminé. Et cette classification a parfois suscité des réactions dubitatives chez certains experts.

En tant que « cancérigène possible », l’aspartame se retrouverait par exemple au même niveau que les champs électromagnétiques associés aux radiofréquences produites par les téléphones mobiles, l’extrait de feuille entière d’aloe vera, le carburant utilisé dans la marine marchande, ou encore la charpenterie. Une liste plutôt hétéroclite.

D’après la méthodologie de l’IARC, cela signifie qu’il existe des preuves limitées de cette toxicité chez les humains, ou des preuves relativement convaincantes — mais pas entièrement concluantes — chez les animaux.

Dans ce contexte, cette annonce a déjà suscité de vives réactions dans le monde de l’agroalimentaire. Reuters cite notamment l’Association Internationale des Édulcorants, dont Coca-Cola fait partie. Ses responsables se disent « profondément préoccupés » par cet avis qui pourrait « tromper les consommateurs en les incitant à consommer davantage de sucre au lieu de privilégier des options sans sucre ».

Ce genre de réaction est évidemment prévisible. Un tel verdict pourrait pousser les industriels à repenser complètement certaines de leurs recettes, ce qui implique de modifier les chaînes de production et la logistique associée.

De son côté, l’IARC explique que cette classification, basée sur les conclusions de plus de 1300 études, a pour objectif d’inciter les différents acteurs de santé publique à conduire davantage de recherches sur le sujet. D’après le porte-parole cité par Reuters, le bureau va « accompagner les agences, les consommateurs et les fabricants afin de tirer des conclusions plus claires ».

Un débat houleux à venir

Il faudra évidemment attendre la publication officielle de ces travaux pour savoir à quoi s’en tenir. Cela permettra de déterminer s’il s’agit surtout d’un coup de semonce destiné à générer plus d’études. Mais même une fois tous les éléments sur la table, il sera probablement difficile de parvenir à une conclusion tranchée.

Reuters estime que cette affaire va peut-être « relancer le débat » autour des méthodes et du rôle de l’IARC, mais aussi de la sûreté des édulcorants. Rendez-vous le 14 juillet prochain pour le top départ d’une véritable foire d’empoigne entre l’industrie et les autorités de santé.

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Source : Reuters

6 commentaires
  1. On pourrait aussi réfléchir sérieusement au sucre, que l on trouve partout. Alors oui c est pas cancérigène mais les dégats sur la santé sont sérieux aussi. Mais bon les lobbys tout ca ….pfff

  2. Il est grand tant de bannir l’aspartame. Quand on sait ce que c’est, comment ça a été inventé… Sérieusement. Ce produit n’aurait jamais du se retrouver dans l’alimentation. On le sait depuis des dizaines d’années maintenant. Les lobbies montrent toute leur efficacité, une fois de plus, pour pourrir notre santé. C’est aberrant de voir qu’en 2023, la question ne soit pas encore tranchée. Faut-il vraiment attendre 50 ans à chaque fois pour dire clairement qu’une chose qui est mauvaise est mauvaise? Le lobby du pétrole, le lobby du tabac, de l’alcool, et là c’est quoi? M’étonnerait pas que ce soit Coca-Cola qui ait fait des pieds et des mains pour maintenir ce truc dans le système. Si ça finit par tomber, c’est qu’ils ont autre chose à proposer.

  3. Il n’y a pas de débat : l’aspartame est un produit américain et connu comme toxique à forte dose.
    Il est su depuis TRÈS longtemps que la digestion de l’aspartame le scinde en deux molécules toxiques, et c’est exactement pour cela qu’il existe une dose journalière maximum d’ingestion d’aspartame, car si l’on en consomme une trop grande quantité, cela peut nous tuer. C’est également pour cette raison que l’on ne peut pas cuisiner avec l’aspartame : la cuisson le transforme en acide.
    A contrario, la stévia est naturelle, on peut cuisiner avec,et est utilisé au Japon depuis 1971, soit plus de 50 ans. Autant dire qu’ils ont du recul sur le produit.
    Et si vous vous demandez pourquoi la stévia a mis autant de temps pour arriver chez nous, hé bien c’est car l’aspartame est un produit américain, qui a eu son autorisation de mise sur le marché en 1974, et comme son fabricant craignait (à juste titre) que la stévia ne le supplante, ils ont fait du lobbying pour répandre le mensonge que la stévia était … toxique.

    Ha, mensonge, argent et poison. Mes préférés…

  4. @Anne l’amanite phalloïde aussi est naturelle. En quoi le fait qu’un produit soit naturel vous permet-il de dire : « à contrario » ?

  5. L’aspartame provoque aussi de belles diarrhées !
    Pendant quelques semaines j’avais acheté et dévorais souvent beaucoup de bonbons à l’aspartame : direction les wc plusieurs fois par jour.
    Ca m’inquiétait et quand j’ai arrêté ces bonbons tout est redevenu normal.
    J’imagine que les gamins élevés aux sodas lights doivent bien repeindre les toilettes quotidiennement.

  6. @Sando : Sous-entendu, a contrario de l’aspartame, la stevia est un produit sucrant naturel qui promet les mêmes qualités diététiques sans de nombreux effets secondaires catastrophiques pour la santé. C’est mieux comme ça ou vous avez d’autres choses à rajouter au pays des trolls? Vous allez aussi nous dire que c’est une atteinte à votre liberté de vous empêcher d’en consommer c’est ça?

Les commentaires sont fermés.

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