Passer au contenu

La vraie fin d’Inception enfin expliquée par Nolan

Vous ne comprenez toujours rien à la fin d’Inception ? On a la réponse à toutes vos questions.

Le prochain film de Christopher Nolan sera bientôt de sortie dans les salles de cinéma. Le cinéaste va encore frapper fort avec Oppenheimer, bien que l’un de ses précédents succès fasse encore parler de lui aujourd’hui. En pleine tournée promotionnelle en marge de la sortie du biopic, Nolan a forcément été interrogé sur la fin énigmatique d’Inception.

Mettant en scène Leonardo DiCaprio en tant que voleur d’informations via les rêves de ses victimes, le long-métrage nous laisse dans le suspense le plus complet alors que la fin ne nous dévoile pas si le personnage principal se trouve dans la réalité ou non. La scène est devenue mythique : la toupie vacille, mais la séquence s’arrête avant qu’elle ne tombe (ou pas). Si plusieurs théories existent à ce sujet, c’est le créateur de l’œuvre qui nous éclaire enfin sur le dénouement d’Inception.

Le plus important ce sont les émotions

Depuis des années, le réalisateur se vante d’avoir créé un véritable casse-tête logique avec la fin de son film Inception. Et si c’en était un uniquement pour les spectateurs ? Dans une interview accordée à Wired, Christopher Nolan explique que les émotions et les intentions sont en réalité plus importantes que la dimension intellectuelle. Il déclare :

Il y a une vision nihiliste de cette fin, n’est-ce pas ? Mais aussi, il est passé à autre chose et il est avec ses enfants. L’ambiguïté n’est pas une ambiguïté émotionnelle. C’est une ambiguïté intellectuelle pour le public.

Lorsqu’il évoque le nihilisme, Christopher Nolan pense à l’idéologie philosophique qui veut que l’on “rejette toute croyance, refuse toute contrainte sociale.” Il met également en opposition la partie purement théorique (celle au cœur des différentes suppositions sur les totems) et l’implication émotionnelle ressentie par le personnage.

Le tout est de se mettre à sa place. Un retour à la réalité lui est offert à la fin du film, une réalité dans laquelle lui et ses enfants pourront être réunis. Il les retrouve, dans la même configuration qu’il les avait quittés des années auparavant. Bien que cette probabilité soit purement impossible – les enfants grandissent et ne restent pas à jouer au même endroit des années durant – Cobb veut y croire parce que c’est son plus grand souhait.

À cet instant précis, et pour que sa vision du bonheur soit possible, il abolit toutes les règles et contraintes dictées par la logique ; la toupie semble vouloir tomber. Peut-être qu’elle finit par le faire, et peut-être même que l’absence de son alliance est aussi une preuve qu’il est ancré dans la (sa) réalité. Ce qui est important au final c’est qu’il le souhaite, et que dans un rêve, on peut avoir tout ce qu’on veut. À partir de là, aucune preuve matérielle ne peut attester avec certitude qu’on se trouve dans la vie réelle ou pas puisque Cobb a le pouvoir de tout altérer. Le seul élément qui nous permet de le dire est la présence de ses enfants qui est complètement impossible en l’état.

Une démarche émotionnelle différente pour les retrouvailles

Ce qui finit de nous convaincre est donc l’état d’esprit de Cobb tout au long du film. Le personnage pénètre les rêves des gens pour gagner sa vie. C’est donc une nécessité pour lui de distinguer la vie réelle des rêves. Lorsqu’il lance sa toupie durant la totalité du film, il cherche à savoir s’il est bien éveillé. Il est alors dans une démarche qu’on pourrait résumer par : “Continue de tourner si je suis dans un rêve“.

À la fin du film, alors qu’il touche au but de sa vie, sa démarche émotionnelle n’est plus du tout la même. Enfin avec ses enfants, Cobb n’a plus qu’un seul souhait, qu’il s’agisse de sa vie réelle. Au moment où il lance sa toupie pour la dernière fois, son état d’esprit est complètement inversé. Ses pensées peuvent être résumées par : “S’il te plait, arrête de tourner, je veux que ce soit ma vie“. Il donne donc une intention particulière à ce dernier jet, qui impacte le comportement de la toupie.

Oppenheimer : une fin aussi mystérieuse à prévoir ?

Le biopic sur Oppenheimer sera disponible au cinéma d’ici le 17 juillet et nombreux sont ceux qui se posent des questions. Nolan nous a déjà prévenus, l’ambiance du film devrait nous mettre à rude épreuve, et même titiller le genre de l’horreur. Pour autant, le cinéaste reste dans son style qui lui est cher et devrait nous proposer une complexité intellectuelle et émotionnelle qui lui est propre. Dans la même interview, il compare :

C’est drôle, je pense qu’il y a une relation intéressante entre la fin d’Inception et celle d’Oppenheimer à explorer. Oppenheimer a une fin compliquée. Des sentiments compliqués.

Oppenheimer n’aura certainement pas de fin aussi clivante qu’a pu l’être celle d’Inception, mais on peut d’ores et déjà s’attendre à quelques discussions houleuses.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

4 commentaires
  1. La solution est donnée dans le film avec la citation du train :
    «  tu attends un train. Un train qui doit te mener au loin .
    Tu penses savoir où vas te mener ce train , mais tu t’en moques …
    Car vous serez ensemble «  …

  2. Du moment ou le réalisateur est obligé de s’expliquer sur la fin de son film c’est qu’il y a un problème quelque part.
    Nolan est vraiment surcoté auj.
    J’aimais à ses débuts, mais auj on dirait que son unique but est de perdre le spectateur.
    un film compliqué n’est pas synonyme de bon film.

  3. Il y a quelques années de cela, Michael Caine avait donné une autre explication.
    Il indiquait qu’à la fin du film, Cobb était bien dans la réalité.
    Le personnage qu’incarne Michael Caine apparaît uniquement dans la réalité, hors, à la fin du film, il est présent avec Cobb.
    Donc ils sont dans la réalité.
    Maintenant, chacun comprend comme il le veut.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode