Chacun est aujourd’hui conscient de l’impact dévastateur du relargage massif de dioxyde de carbone dans l’atmosphère terrestre. Mais dans la mesure où il s’agit d’une menace invisible dont nous percevons surtout les conséquences indirectes, il est parfois difficile de se représenter l’ampleur réelle du phénomène. Pour aider le grand public à se faire une idée, le Scientific Visualization Studio de la NASA a publié trois vidéos d’une simulation aussi éloquente que préoccupante.
Les différents clips présentent chacun la même modélisation informatique, mais sous un angle différent. Ils permettent de visualiser les émissions de CO2 à l’échelle de la planète colorées en fonction de leur origine.
Les couleurs bleues et vertes correspondent respectivement au dioxyde de carbone produit par les écosystèmes marins et terrestres. Ces deux couleurs sont relativement discrètes par rapport au rouge et surtout à l’orange, qui représentent la combustion de biomasse et de combustibles fossiles.
Au début des trois vidéos, on n’observe quasiment pas de couleurs. Ce n’est pas parce que le dioxyde de carbone est moins présent que prévu ; c’est simplement parce que la NASA a uniquement pris en compte les émissions de l’année 2021. Cela permet donc de visualiser la façon dont ces flux de carbone atmosphériques voyagent autour de la planète au cours du temps.
Trois angles de vue, un même constat
Et dans les trois cas, on observe un véritable déluge de couleur orange qui finit par recouvrir la quasi-totalité du globe, de l’équateur au pôle nord. L’origine de ces émissions est déjà bien connue, et sans surprise, on distingue toujours les mêmes points d’origine. La majorité du CO2 atmosphérique provient de régions riches où l’industrie lourde est très développée. Cela concerne notamment l’Europe, l’Arabie Saoudite, les grandes métropoles chinoises ou encore l’Amérique du Nord.
Au-delà des émissions en elles-mêmes, on constate quelques autres phénomènes intéressants. On observe par exemple des oscillations au-dessus de l’Amérique du Sud. Selon la NASA, cela correspond à l’absorption du CO2 par les végétaux pendant la journée, quand la photosynthèse tourne à plein régime, puis au relargage d’une partie de ce gaz pendant la nuit.
On peut aussi s’intéresser au cas particulier de l’Afrique. Le continent dans son ensemble produit relativement peu de CO2 fossile par rapport à l’Europe ou aux États-Unis ; on distingue donc un nuage rouge qui correspond au brûlage des restes des cultures à la fin des moissons. C’est assez négligeable par rapport aux rejets de l’industrie lourde des continents voisins, mais les chercheurs surveillent quand même l’impact de ce phénomène sur les écosystèmes locaux.
Une problématique globale
Mais le plus intéressant avec ces vidéos n’est pas de retracer l’origine déjà bien documentée de ce gaz à effet de serre. Elles permettent surtout de montrer que tous les humains en font les frais, indépendamment de leur localisation géographique. Et parfois, il est plus utile de le montrer de façon très concrète avec une visualisation marquante que de répéter le même discours moralisateur à longueur de temps.
Évidemment, ces trois vidéos ne vont pas inverser la tendance à elles seules. Mais connaissant l’ampleur de l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés en ce moment, tous les moyens sont bons. Espérons simplement que cet énorme nuage orange sera moins imposant si la NASA publie une nouvelle simulation de ce genre d’ici quelques dizaines d’années…
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Les explications ne sont pas très claires. Les videos sont censées se dérouler sur quelle période ?
Arrêtez avec les messages d’apocalypse. Lisez plutôt Richard Lindsen, Roy Spencer, John Christie. Steve konin. Etc… Etc… De vrais scientifiques et de vrais climatologues qui ne chargent pas le mulet du CO2 il y en a partout dans le monde.