Cet été, dans les salles obscures, Oppenheimer risque d’avoir l’effet d’une bombe. Christopher Nolan compte encore parmi les réalisateurs qui attirent de nombreux spectateurs dans l’obscurité à chaque de ses nouvelles propositions cinématographiques. Si Tenet – son dernier métrage en date – n’a pas eu les résultats escomptés, le retour à une fréquentation proche de la normale dans les salles obscures promet déjà de lui donner un nouveau coup de projecteur.
Cette fois-ci, Nolan n’aura pas à composer avec les conséquences directes de la pandémie et la fermeture des salles obscures. Son nouveau métrage évoluant autour de la naissance de la bombe atomique sur fond de Seconde Guerre Mondiale s’est d’ailleurs donné les moyens de convaincre. Le réalisateur a convoqué à une distribution qui envoie du lourd. Devant sa caméra, on retrouvera Cillian Murphy (muse du cinéaste), Robert Downey Jr, Matt Damon, Emily Blunt, Florence Pugh, Rami Malek, Benny Safdie, Josh Hartnett, Jack Quaid et Kenneth Branagh. La musique originale sera quant à elle signée de la main de Ludwig Göransson. C’est déjà lui qui avait œuvré sur Tenet.
“Ils ne pouvaient plus parler”
Interrogé par Wired, Nolan confie qu’il s’agit de son film le plus sombre jusqu’ici. Il faut dire que le sujet s’y prête plutôt bien. Pour donner vie à cette fresque historique, racontant le moment où l’humanité a créé une arme capable d’annihiler toute forme de vie, le réalisateur d’Inception a versé dans le drame. “Certaines personnes en quittant la salle étaient complètement dévastées. Ils ne pouvaient pas parler. Il y a un élément de peur dans l’histoire et dans ses fondements. L’amour des personnages, l’amour des relations est plus fort que ce que j’ai jamais fait”. Nolan ajoute qu’à certains égards, le film ressemble à s’y méprendre à un récit d’horreur.
“C’est une expérience intense parce que c’est une histoire intense. Je l’ai montré à un ami réalisateur récemment qui m’a dit qu’il s’agissait presque d’un film d’honneur. Je ne suis pas en désaccord”.
Christopher Nolan signe son premier film “R-rated” depuis Insomnia en 2002, un classement qui a l’air amplement mérité. Les âmes sensibles devraient donc s’abstenir de vivre cette expérience en salles. Pour rappel, le cinéaste avait même promis que les spectateurs pourront ressentir l’impact et les vibrations de l’explosion grâce aux systèmes sonores dernier cri des cinémas. Rendez-vous aux premières loges de la genèse de la pire création de l’humanité.
Pour lui, tout viendrait de la relation entre les ambitions des scientifiques et les conséquences du projet : “Être amusé pas des choses horribles s’accompagne d’un panel d’émotions conflictuelles vous savez. C’est là que la dimension horrifique entre en jeu” a-t-il expliqué. Les sentiments sembleraient même être plus forts que la terreur ou l’angoisse.
Un heureux hasard
Hasard du calendrier, Oppenheimer sortira dans nos salles obscures le même mercredi qu’une production à l’antipode de son ambition historique. Face à la fresque dramatique de Christopher Nolan, Greta Gerwig va explorer l’univers coloré et joyeux de Barbie. Devant sa caméra, Margot Robbie incarnera la célèbre poupée Mattel qui part à la découverte du vrai monde. Ce nouveau métrage pourrait être l’occasion rêvée de se remettre de ses émotions et encaisser le coup.
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