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Le Pass Navigo à 120€ dès 2024 pourrait bien devenir une réalité

Le prix du Pass Navigo pourrait atteindre les 120 euros mensuels dès l’année prochaine.

La perspective ne réjouit personne, surtout à une époque où l’inflation s’est généralisée, et où le pouvoir d’achat est en berne. Reste qu’elle pourrait bien devenir réalité. Sur Twitter, Jacques Baudrier, adjoint à la Ville de Paris et membre du conseil d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a fustigé le gouvernement et la politique d’Emmanuel Macron. En cause, un récent rapport publié par l’exécutif, qui supprime la quasi-totalité de financements supplémentaires pour le réseau de transport francilien. Selon l’élu communiste, “la conséquence immédiate d’une telle décision serait un passe Navigo en 2024 à 120 euros“.

Personne ne veut payer

Après la saisie de l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) en janvier par le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, dans l’objectif de définir “une trajectoire de financement pérenne” pour Île-de-France Mobilités, une récente étude rapportée par l’AFP estime que l’organisme aurait besoin de 500 millions d’euros à court terme pour rester viable. À l’horizon 2031, soit dans moins de huit ans, il faudra débloquer 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour maintenir le navire à flot.

Le problème, c’est que cette augmentation des fonds nécessaires à l’entretien et au développement du réseau RATP ne sera visiblement pas prise en charge par les instances publiques, qu’il s’agisse du gouvernement ou de la ville de Paris. Contacté par France 3, Jacques Baudrier accuse notamment l’État de “refuser toute augmentation” du versement mobilités, une taxe payée par les entreprises de plus de 11 salariés qui représente plus de la moitié des recettes enregistrées à l’année par Île-de-France Mobilités.

Une augmentation logique, mais dangereuse

Sur le banc des accusés, l’État se tiendrait donc en bonne place juste à côté de la présidente de région Valérie Pécresse, fustige Jacques Baudrier : “Depuis son arrivée à la tête de la Région, elle a refusé de demander de l’argent par idéologie, malgré tout un tas de projets à financer. Elle a continué à faire des investissements normaux, en achetant des trains payés à crédit, et elle a fait exploser la dette, qui est passée de 1 milliard en 2015 à 12 milliards cette année“.

Il y a quelques mois, l’élue francilienne a finalement accepté de réclamer un financement public pour sauver le soldat IDFM, à hauteur de 800 millions d’euros par an. Une somme insuffisante, estime Jacques Baudrier, qui explique : “il faudrait désormais au moins 1,1 milliard d’euros par an de recettes nouvelles de la part de l’État pour que le navire ne coule pas. L’État, lui, sous-estime ce besoin à 500 millions, et propose seulement d’apporter 100 ou 200 millions d’euros par an, en faisant reposer le reste notamment sur les usagers“. Face à cette impasse, le réseau francilien menace jusqu’à l’ouverture des lignes du Grand Paris, prévues pour l’ouverture des Jeux olympiques de 2024.

Le Navigo à 120€ pourrait devenir réalité

Après un premier coup d’éclat l’année dernière, le Pass Navigo était passé de 75,20€ mensuels à 84,10€ en début d’année 2023. Une augmentation de 12% qui avait déjà provoqué la colère des usagers. D’autant plus que si les Franciliens et les Franciliennes sont les premiers impactés par la hausse des tarifs, la qualité de service quant à elle, reste discutable. Cette année, deux premières vagues de remboursement partiel ont déjà été déployées en guise d’excuse, pour pallier d’importants retards et des grèves à répétition sur le réseau.

Reste que si le Pass Navigo continue d’augmenter, certains pourraient décider de se retourner vers des solutions individuelles plus fiables, comme la voiture. Un non-sens écologique, qui n’arrangerait les affaires ni de la planète ni de la ville déjà noyée dans les bouchons. Dans un communiqué de presse publié sur son site officiel, Île-de-France Mobilités indique “refuser absolument des scénarios reposant sur des hausses abracadabrantesques des tarifs proposés par la mission qui seraient socialement insupportables pour les habitants et écologiquement nuisibles“.

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3 commentaires
  1. bah 25 milliards pour les jo…
    on s’en fiche du gueux qui s’entasse dans des trains vieux de 40 ans (rer b) en piteux état, sans clim en retard permanent ou en panne. Pécresse s’en moque bien des pauvres, elle mise tout sur le cdg express, le train des riches…

  2. c’est etonnant de voir comment , on enchaine les douilles sans sourciller…
    Pour rappel le tarif du pass , a été ammené a un tarif unique , peu importe les zones, par soucis d’égalité pour ceux qui habitent loin du centre.
    Tout ça pour finir par arriver petit a petit au tarif maximal du prix de cet ancien pass…

  3. Pas faux @Bajax. Et ce choix n’avait pas été dicté par l’Etat…
    Perso tout mettre (ou quasi tout) sur le dos de l’Etat c’est simple. C’est pas à l’Etat de payer les transports d’une ville.

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