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Kick : c’est quoi ce concurrent controversé de Twitch ?

Kick met un coup de pied dans la fourmilière pour le meilleur… mais surtout pour le pire ?

Cela fait quelques mois maintenant que le monde d’internet a accueilli un nouvel acteur dans sa sphère. Le nom de Kick est partout sur les réseaux, surtout depuis le mois de mai. Si beaucoup décrivent ce nouvel espace comme étant un simple concurrent de Twitch, spécialisé dans le streaming en direct, le dossier Kick est en réalité plus fourni qu’il n’en a l’air. Que penser de cette plateforme déjà dans les problèmes ?

Plus de sous, plus de clients

Bien qu’un dicton moderne veuille qu’un bad buzz reste un buzz bon à prendre, Kick se serait sûrement passé de cette réputation précoce de plateforme à problèmes… ou pas. Sur le papier, Kick est un service de streaming vidéo en direct qui a pour espoir de s’imposer auprès du public après une domination presque totale de Twitch sur le marché depuis maintenant plusieurs années. Contrairement à son homologue propriété d’Amazon, Kick n’a pas de pandémie ni de confinement à se mettre sous la dent pour attirer son public.

Elle a néanmoins un argument de poids. À l’heure où l’activité de vidéaste, et surtout de streameur, rapporte gros, la plateforme entend bien bousculer les codes de la monétisation en laissant davantage les créateurs de contenus maîtres de leurs revenus. Si Twitch prend aujourd’hui une commission sur les dons et abonnements allant de 30% à 50%, Kick ne soustrait que 5% pour sa propre rémunération, laissant donc 95% de la somme à l’influenceur, et ce pour tous les participants, même hors programme partenaire.

Une promesse qui a de quoi faire rêver, même les géants déjà bien en place. Comme on fait un transfert dans le monde du football, les streameurs se payent à prix d’or. C’est le cas de xQc qui vient de changer de plateforme pour une somme qui se situe entre 70 et 100 millions de dollars à la signature. Un contrat qui ne force même pas le vidéaste à l’exclusivité. Mais alors, où est le piège ?

Les deux faces d’une même pièce

La perspective d’une rémunération plus importante est forcément un avantage indéniable par rapport à Twitch. Mais ce qui attire également les spectateurs, c’est la politique de censure plus permissive de la plateforme vis-à-vis de son concurrent qui lui resserre la vis au fil du temps. Des corps un peu trop dénudés, des insultes à tout va ou encore des propos discriminants, sexistes et racistes : voici ce qui attend les viewers au détour de quelques streams sur Kick.

En réalité, cette “liberté d’expression” qui ne connait presque plus aucune règle est surtout prétexte aux débordements et à l’atteinte à la sécurité d’autrui. Beaucoup dénoncent le fait que Kick récupère tous les streameurs jugés “problématiques” par Twitch, Amaru notamment qui avait été accusé d’agressions et harcèlement sexuel il y a quelques mois de cela.

Bonne ou mauvaise influence, Kick est en tous cas un phénomène qui prend de l’ampleur. Le réseau semble répondre à un certain besoin des consommateurs tout en rassemblant quelques-unes des pires fonctionnalités d’Internet. Sans nous attarder sur l’atteinte aux personnes issues de minorités, la question de la sécurité des mineures et du contrôle de ce qu’ils regardent est elle aussi en cause. Reste à voir comment cela évolue au fil de la croissance du service.

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3 commentaires
  1. Bonjour,
    Ce que vous oubliez, c’est que kick appartient à une grosse société de casinos qui s’était fait virer de Twitch afin d’éviter l’incitation aux jeux d’argent et aux dépendances envers ces jeux. On peut dire ce qu’on veut de Twitch mais leurs principes sont bienveillants. A l’inverse, vous verrez que sur Kick le porn et les jeux d’argent sont omniprésents et toujours placés en priorité.
    Pensez vous qu’une plate-forme qui ne prend que 5% de l’argent du viewer peut être rentable à long terme alors que l’autre ne l’est toujours pas en en prenant la moitié ?
    Kick se venge de Twitch et pari sur la misère et la faiblesse des gens. Gardez bien ça à l’esprit quand vous irez. En espérant que votre entourage ne tombe pas dans la dépendance aux jeux…

  2. @Flosk : La bienveillance…. ben voyons. C’est vrai que c’est ce qui caractérise le mieux Twitch . blaireau

  3. Alors bon applaudir la censure sur Twitch sous prétexte de bienveillance, ce n’est qu’une question de point de vue. La bien-pensance qui met au silence ceux qui ne pensent pas comme il faut n’est pas bienveillant. Concernant la rentabilité, comme l’a dit Elon Musk pour twitter, quand tu ne cherches pas à censurer les gens et a dicter la bonne pensée unique, 80% des effectifs de twitter devenaient inutiles.
    Finalement, les gens regarderont ce qu’ils veulent voir, c’est ce qu’on appelle la liberté.
    Ce qui d’ailleurs attirent le plus les créateurs de contenus, c’est la liberté artistique. Que ce soit Youtube ou Twitch, beaucoup de créateur de contenues reçoivent des pénalités pour des choses objectivement ridicules (vidéo réaction à des subreddit, parceque une personne qui fait une chute marrante mérite d’être puni ou démonétisé). De même que les partenariats avec des marques dans un stream, désormais interdit par Twitch, c’est une atteinte à la bienveillance, c’est bien connu.

    Si du contenu est “dangereux”, il y a des lois, et elles suffisent à retirer le contenue indésirable.

    Plus sérieusement, cette article est orienté et manque de neutralité (comme tous les médias, hélas), à croire qu’il a été sponsorisé par twitch. Parceque bon la seule critique de twitch (et encore) c’est qu’ils prennent une grosse commission sur les dons (mais ça va, ils sont pas rentable donc c’est légitime de voler le don des fan pour le streamer, et surtout sans prévenir le donateur de la sommes que son streamer va toucher)

Les commentaires sont fermés.

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