Meta va autoriser les enfants à utiliser son casque VR

Jusqu’à présent interdits aux moins de 13 ans, les services de Meta vont peut-être revoir leur copie. Dans un article de blog récemment publié sur le site officiel de l’entreprise, le géant de la technologie a indiqué que ses casques VR Meta Quest 2 et Meta Quest 3 intégraient d’ores et déjà “une vaste gamme d’applications, de jeux et plus encore engageants et éducatifs” à destination des plus jeunes. Alors que l’arrivée de Roblox sur le casque de réalité virtuelle pointe le bout de son nez, l’entreprise de Mark Zuckerberg a annoncé l’arrivée des nouveaux comptes dédiés aux enfants de 10 à 12 ans.

 Et les données personnelles ?

En marge de l’accès prématuré des enfants à ses services en ligne (jusqu’à présent, Meta interdisait les inscriptions avant 13 ans), l’entreprise est surtout pointée du doigt pour l’utilisation des données personnelles liée à de jeunes utilisateurs et utilisatrices. Il faut dire qu’elle n’a jamais été très bonne élève sur le sujet chez les adultes, et que la perspective de lui laisser la main libre sur les données des plus jeunes inquiète déjà.

Face à des interrogations finalement assez légitimes de la part des internautes, Meta ne s’est pas montré particulièrement rassurant, en confirmant presque sans détour que les données récoltées depuis les comptes enfants seraient bel et bien exploitées : “Nous utiliserons les informations que nous collectons sur les enfants de 10, 11 et 12 ans via nos produits Meta Quest pour offrir une expérience adaptée à leur âge”.

Reste que conformément aux législations en vigueur, ces dernières ne serviront pas à alimenter des réclames commerciales : “Nous ne diffusons pas d’annonces à ce groupe d’âge. Les parents pourront également choisir si les données de leur enfant sont utilisées pour améliorer l’expérience, et ils pourront supprimer le compte de leur enfant, y compris toutes les données qui y sont associées“.

La VR pour les enfants, quels risques ?

Alors qu’on entend régulièrement parler des risques liés à la surexposition des plus jeunes aux écrans, les effets de la réalité virtuelle sur des cerveaux encore en développement sont moins connus, et surtout moins étudiés. À ce jour, estiment nos confrères de TechCrunch il n’existe aucune étude fiable sur la fatigue oculaire ou les symptômes liés à l’utilisation prolongée d’un casque chez les enfants. Une aubaine pour Meta, qui utilise cette ignorance collective pour assurer : “nous n’avons trouvé aucune preuve que cela soit nocif“.

Reste qu’il faudra fixer des règles claires pour réguler l’accès des enfants aux systèmes de VR. Chez Meta, cela prendra visiblement la forme d’une application de contrôle parental, via laquelle les adultes pourront contrôler l’activité de leur tête blonde en temps réel.

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